David Dieng est avant tout un commercial, puis un recruteur. Mais il avait aussi envie de monter sa propre affaire. Restait à trouver l'idée. Muté à Rennes, il redécouvre les petites baraques à huîtres de ses vacances d'enfance chez ses grands-parents. Rentré à Strasbourg, cet Alsacien saisit l'opportunité. Avec un investissement de 100 000 €, il lance Ostreidae (huître en latin), un bar à huîtres de connaisseurs en centre-ville. "Je vise un public qui a les moyens, et qui est prêt à payer pour un produit de qualité", explique-t-il. Car le prix des huîtres, à l'unité, varie de 2,50 € à 6 €, voire davantage. La fraîcheur et la variété sont au rendez-vous : selon les saisons, dix sortes d'huîtres françaises sont proposées à la dégustation. "Elles sortent de l'eau à ma commande et ne durent pas plus d'une semaine", explique David Dieng, qui travaille en flux tendu.
Le bar ne compte que 12 couverts mais bénéficie d'une terrasse. La clientèle, aisée comme s'y attendait le patron, est à 70 % féminine. Pour s'adapter à ceux qui ne connaissent pas les huîtres ou tout simplement à ceux qu'elles rebutent mais qui accompagnent les passionnés, il a introduit des pinces de tourteaux et du coeur de saumon fumé dans sa carte. Il a également créé des menus. Enfin, les bourriches sont à emporter ou peuvent être livrées dans Strasbourg intra-muros. En fonction de la réussite du mois de décembre, où l'activité est toujours forte en Alsace, Ostreidae pourrait faire des petits.
Publié par Flora-Lyse Mbella