Roland Héguy et Thierry Grégoire pour l'Umih, Claude Daumas pour la Fagiht, ont adressé hier un courrier commun aux députés dénonçant les amendements déposés dans le projet de loi pour des nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actifs (loi El-Khomri) « visant à instaurer une compensation financière pour les contrats saisonniers en cas de non-reconduction d'une année sur l'autre ». Les dirigeants syndicaux rappellent que « l'emploi saisonnier n'est pas un emploi précaire mais correspond à un véritable métier » dans le secteur et que « le contrat de travail saisonnier représente 80% des effectifs des entreprises saisonnières et du tourisme ». En outre, « le caractère saisonnier d'une entreprise n'est pas un choix mais une adaptation nécessaire à l'environnement et notamment à la situation géographique ». Et d'ajouter à juste titre : « le CDD saisonnier n'est pas une solution temporaire à un problème transitoire, il résulte d'une nécessité évidente, à savoir l'absence d'activité touristique hors saison ». Si l'objectif de loi à vouloir inciter les entreprises à transformer les contrats saisonniers en contrats à durée indéterminée est louable, la réalité du terrain et des entreprises de l'hôtellerie et de la restauration est tout autre. Le projet, en l'état et compte tenu de l'environnement économique des entreprises saisonnières, serait contreproductif, analysent les organisations.

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