“Avant l’épidémie de Covid-19, la digitalisation dans un bar ou un restaurant s’adressait surtout aux jeunes générations, celles qui étaient les plus connectées”, constate Bernard Boutboul. Mais le fondateur et président du cabinet Gira s’aperçoit qu’aujourd’hui “le digital est un outil utilisé par tout le monde”. Et pour cause : cartes et menus, “bien plus contaminés que la porte des toilettes”, ont disparu des tables, virus oblige. “Le flash code est désormais passé dans les mœurs et cela va dans le sens de la sécurisation du client”, observe le consultant. Toutefois, il prévient : “Qui dit flash code ne dit pas absence de contact avec le consommateur. Le flash code doit maintenir, voire renforcer la relation avec le client. C’est-à-dire qu’il faut lui faire des suggestions de plats, le conseiller et l’accompagner dans ses choix.”
Parallèlement, Bernard Boutboul souligne que le digital a permis de développer le paiement sans contact. “Car le consommateur ne veut plus toucher de TPE et le restaurateur ne veut plus manipuler de cartes de crédit”, explique-t-il. Le paiement d’un plat du jour ou même d’un simple café est en train de se dématérialiser, à l’instar de l’achat de la baguette en boulangerie. “Si bien que le plafond du paiement sans contact est passé à 50 €”, rappelle Bernard Boutboul. Mais le consultant reste réaliste et pragmatique : “À part le menu et le paiement, la restauration avec service à table ne peut pas se digitaliser davantage, car c’est un métier de services, avec de l’échange, avec de l’humain.” En revanche, la restauration rapide poursuit sa digitalisation à tout crin : “Toutes les séquences sont désormais concernées, détaille le consultant. De la borne dans le restaurant jusqu’au click and collect, en passant par la précommande.”
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Publié par Anne EVEILLARD