Coût de la rentrée : les aides varient d'une région à l'autre

Paris (75) À l'entrée en lycée hôtelier, l'achat du trousseau est un investissement tout sauf anodin : tenues, mallette à couteaux, livres… c'est près de 500 € que les jeunes et leur famille devront débourser. Heureusement, les conseils régionaux donnent un coup de pouce.

Publié le 19 août 2015 à 12:23
Le coût d'une rentrée en bac pro ou en bac techno flirte avec les 500 €. Ce montant est une estimation au regard des lycées hôteliers de l'Hexagone interrogés sur ce point par la Fédération nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement technique hôtelier et touristique (Fnapeetht). Un prix qui comporte les tenues, la mallette à couteaux et les livres de cours. "Mais ce n'est qu'une moyenne", souligne Nathalie Hamon, présidente de la Fnapeetht. En effet, le coût de la rentrée varie d'une région à l'autre. Car, de l'Île-de-France à la région Paca, en passant par l'Aquitaine, les tarifs pratiqués et les aides proposées fluctuent.

 
Le coût de la tenue en bac techno varie de 280 à 500 €

"En bac pro, les élèves ont besoin d'une tenue de service à 200 € ou de cuisine à 80 €, mais nous demandons aussi d'avoir un costume ou un tailleur à porter en cours - environ 80 €, en soldes -, car les professions de l'hôtellerie et de la restauration peuvent exiger un uniforme", explique Florence Maulin, directrice-adjointe du lycée de l'école hôtelière du Périgord, à Boulazac. Et, côté bac techno, dans ce même établissement, il faut aussi prévoir "une tenue de service et une autre pour la cuisine". Selon la filière, le coût de la tenue varie donc de 160 à 280 €. À titre de comparaison, la Fnapeetht estime à 450 € une tenue en bac techno à Toulouse ou Bordeaux et à 500 € à Nice. Quant au coût moyen d'une tenue en CAP cuisine, on table plutôt sur 120 €. Le prix de la mallette à couteaux, en revanche, reste relativement stable, du nord au sud : "Elle revient à 120 € en bac pro ou en bac techno et à 60 € en bac pro service", constate Nathalie Hamon. Enfin, pour les livres, en bac pro l'addition atteint les 85 €, passe à 140 € en bac techno et retombe à 60 € en CAP.

 

Les conseils régionaux, partenaires financiers des lycées

Heureusement, des aides existent. Elles viennent des conseils régionaux, partenaires des lycées hôteliers sur le front du financement des trousseaux. "En Midi-Pyrénées, une subvention de 440 € couvre l'achat des vêtements et de la mallette, détaille Nathalie Hamon. Et, en Bretagne, 150 € sont accordés pour le matériel." En Paca, le conseil régional offre une dotation 'premier trousseau' à l'entrée en seconde. "Après, c'est aux élèves de réassortir et d'entretenir tenues et matériel", commente Frédéric Gusteau, chef de travaux du lycée des métiers Paul Valéry à Menton. Quant aux livres, ils sont mis à la disposition des jeunes, "qui les rendent en fin d'année. Seuls les stylos, classeurs et cahiers sont à la charge des familles", ajoute Frédéric Gusteau. Tout aussi généreux, le conseil régional d'Île-de-France verse notamment une dotation pour la tenue à l'entrée en CAP. "Il revient ensuite à chaque élève de la renouveler si besoin", précise Philippe Bonnet, chef de travaux de l'établissement régional d'enseignement adapté (EREA) Alexandre Dumas à Paris (XVe). Quant aux couteaux et livres, "ils sont prêtés". Changement de régime au lycée La Renaissance, sur l'île de La Réunion, où le coût pour la tenue et la mallette est "à la charge des familles", précise Richard Pujolle, chef de travaux de l'établissement situé à Saint-Paul. Il faut miser sur 304 € pour un bac pro cuisine, 291 € pour un bac pro service et 489 € pour un bac techno. "Les élèves ont droit à une subvention de la région pour l'achat des livres et disposent d'un ordinateur portable à leur entrée en seconde", nuance Richard Pujolle. Autre bémol : si, dans certaines régions, les aides financières sont accordées d'emblée, dans d'autres elles sont sous conditions de ressources.

Enfin, à ces frais s'ajoutent parfois des dépenses liées à un internat - environ 1 000 € par an, selon la Fnapeetht -, des voyages pédagogiques et des transports. Pour les voyages, souvent les élèves s'autofinancent, "par exemple en vendant des pâtisseries qu'ils préparent", détaille Florence Maulin. Quant aux transports, certains conseils régionaux mettent à nouveau la main au porte-monnaie. À l'instar de la Bretagne, qui propose des tarifs à moins de 50 % de leur valeur.

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Publié par Anne EVEILLARD



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