#Coronavirus : pour accompagner la reprise du tourisme, des chèques vacances solidaires sont sur la table

Jean-Virgile Crance, président du GNC, participe à tous les travaux du Gouvernement. Constat et attentes.

Publié le 30 avril 2020 à 12:44

L'action du Gouvernement est-elle suffisante ?

L’objectif du Gouvernement a été, après celui de sauver des vies par le confinement, de sauver les entreprises. Nous sommes à un niveau de gravité sans précédent. Les conditions d’accès au Fonds de solidarité viennent d’être améliorées, mais elles doivent encore évoluer, pour que personne ne soit oublié. Il reste à traiter tous ceux qui étaient dans une phase de création et qui ne bénéficient d’aucune aide. Jean-Baptiste reconnaît qu’il y a « un trou dans la raquette » selon ses propres mots. Quid aussi des gens qui ont des petites rémunérations, qui ne peuvent donc pas bénéficier du fonds et se retrouvent pourtant dans des situations dramatiques ? Beaucoup de choses ont été mises en place. Les frais bancaires sont reportés automatiques pour six mois pour les CHR. Et il y a l’exonération des charges sociales et fiscales, de mars à juin, qui nous a été confirmé par le Président de la République. Concernant le chômage partiel, c’est acté pour les 39 heures. Compte tenu du contexte, il va falloir que ce dispositif, pour notre secteur, soit maintenu jusqu’en mars 2012. Il faut instaurer un principe de fléxi-sécurité, qui va permettre d’éviter les défaillances, d’accompagner une reprise progressive et la réembauche. Le ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin s’est engagé à travailler sur toutes les taxes (CFE, CVAE, foncières…). La taxe de séjour au forfait est exonérée, mais 95% des taxes de séjour ne sont pas au forfait. Le Gouvernement demande aux municipalités de faire des efforts. Il est important qu’à chaque échelon du pays, chacun apporte sa contribution.

Il y a aussi le problème des loyers et des assureurs...

Les grands bailleurs institutionnels vont suspendre les loyers. Mais ce n’est qu’une petite partie des bailleurs. Un médiateur des loyers vient d’être nommé, qui va poser un cadre de bonne conduite nous dit-on. Nous avons tous les cas de figure dans notre secteur, jusqu’au professionnels qui après 45 ans de métiers a vendu son affaire et a gardé les murs dont la location lui assure un revenu pour vivre… Les assureurs doivent aussi prendre en compte la perte d’exploitation, à hauteur à minima de 30%. C’est leur rôle de venir au secours de la profession. Il faudrait aussi constituer un fonds spécifique pour les petits bailleurs, qui pourrait être alimenté par les compagnies d’assurances.  L’Etat doit s’engager pour que soit acté une suspension des loyers pendant au moins toute la durée de fermeture de nos établissements, même pour les hôtels puisqu’il n’y a pas de clients.

Comment va-t-on relancer la machine du tourisme ?

Le Comité de filière du tourisme, installé avant cette pandémie, regroupe tous les acteurs. On s’aperçoit aujourd’hui que toutes les activités forment une chaîne indissociable et que lorsqu’il manque un maillon, ça ne fonctionne pas. Tout le monde est lié. Ce secteur est constitué aussi d’un grand nombre de petites entreprises. L’enjeu de la reprise, c’est l’offre. On va parler promotion et à plus long terme un plan d’investissement sur le digital est envisagé. Nous devons avoir une offre cohérente, dont la qualité doit être le prérequis. La stratégie doit être, elle, sécuritaire. La sécurité sanitaire mais également des biens et des personnes doit être au centre des préoccupations. Les pays qui vont tirer leur épingle du jeu sont ceux qui auront une offre attractive et la capacité à réassurer le client.

Quand les établissements auront pu rouvrir, que faire pour attirer le client ?

La filière tourisme et CHR fait partie des priorités. Pourquoi le Gouvernement ne lancerait-il pas une impulsion forte pour faire en sorte que les français aient une incitation en direction de nos cafés, restaurants et hôtels. Pendant des années, l’Etat a subventionné l’industrie automobile qui représente beaucoup d’emplois. La nôtre aussi. Ce sont 2 millions d’emplois directs et indirects, 100 000 jeunes formés tous les ans et nous représentons près de 8% du PIB, avec des recettes qui restent en France. L’idée la plus efficace pourrait être l’instauration d’un principe de chèques vacances, qui pourraient être abondés à montant égal par le consommateur, l’Etat et pourquoi pas les territoires ou régions. Les outils et organismes, comme l’ANCV, existent. Il ne va pas falloir gâcher l’argent qui sera dégagé pour faire la promotion du tourisme et c’est tout le pays qui doit en bénéficier. Le mécanisme du chèque vacances va dans ce sens et il est facile à mettre en place, c'est pourquoi nous mettons le principe sur la table.

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Publié par Sylvie SOUBES



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