Le 16 mars, dans son allocution télévisée présentant les nouvelles mesures face à la propagation du Coronavirus, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la réquisition possible d’hôtels pour héberger le personnel soignant. L’AhTop et le GNI ont lancé immédiatement un appel à leurs membres pour recenser les hôtels qui se portaient volontaires. 500 établissements ont d’ores et déjà répondu, soit 20 000 chambres et l’équivalent de 40 000 lits. Sauf qu’à ce jour, les professionnels n’ont aucune directive précise et ne réussissent pas à obtenir une feuille de route pourtant nécessaire dans l’organisation de cette mesure. Jean-Bernard Falco, président du groupe Paris Inn, vice-président et co-fondateur de l’AhTop, relaye ce coup de gueule de la profession.
" Des hôtels de la Région parisienne se sont déjà manifestés auprès des hôpitaux franciliens pour leur dire qu’ils pouvaient accueillir du personnel soignant. Nous souhaitons tous pouvoir aider ceux qui soignent, qui partent tôt de chez eux et rentrent tard. Cela fait plusieurs jours que nous nous mobilisons dans ce sens. Mais pour bien les accueillir, et ils en ont besoin, il faut une méthodologie et surtout un interlocuteur. Sauf qu’au moment où je vous parle, impossible d’avoir un interlocuteur qui puisse nous répondre. La seule réponse pour l’instant, c’est ‘on verra plus tard’. C’est insupportable. Nous savons très bien que les choses vont se précipitées et nous devons organiser cet hébergement. Une grande partie de nos établissements a fermé. Nous n’avons plus de matière première pour le petit-déjeuner. Il va falloir faire revenir nos salariés et tous ne pourront pas. Il faut recenser les besoins avant même que les choses s’accélèrent. L’Etat ne doit pas attendre la fin de la semaine. C’est maintenant qu’il faut nous donner des informations pratiques. Ca va arriver donc ayons l'intelligence d'anticiper. Il ne s’agit pas de donner des chiffres mais de nous mettre dès à présent en ordre de marche. L'es hôtels peuvent aussi accueillir des malades qui ont besoin d'un suivi léger mais qui ne peuvent pas rentrer chez eux. Nous pouvons aider à désengorger les hôpitaux, c'est une certitude mais ce doit être organiser au minima et dès maintenant."
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Publié par Sylvie SOUBES