Il n’y a pas qu’à Paris, à vélo, qu’on dépasse les autos. L’été, sur l’île de Ré (Charente-Maritime), dans les ruelles de Saint-Tropez (Var) ou sur la presqu’île de Giens (Var), la petite reine est également plus efficace pour se faufiler entre les bouchons. À cela s’ajoute l’envie de se faire du bien sans faire de mal à la planète. Le tout a ainsi ancré la culture vélo en France depuis une dizaine d’années. L’arrivée du Vélib’ à Paris, en 2009, a servi de déclic. Aujourd’hui, c’est tout un cyclotourisme qui se développe. Certes, la France est en retard sur ce point par rapport aux Pays-Bas ou à l’Allemagne. Mais cette filière vélo, à la fois innovante et créatrice d’emplois, génère aujourd’hui 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an dans l’Hexagone, qui compte désormais “13 600 km de véloroutes et voies vertes aménagées”, selon une étude d’Atout France publiée en 2018. D’après cette étude, la France est devenue la quatrième destination vélo la plus attractive selon les Allemands et les Néerlandais.
Les Logis, fournisseur officiel du Tour de France 2019
Dynamique supplémentaire à cet engouement pour le vélo : le Tour de France, l’un des événements sportifs les plus suivis au monde. Les villes se battent pour être sur le parcours. Elles sont près de 300 chaque année à se montrer sous leur meilleur jour pour accueillir le Tour. Quitte à casser leur tirelire, car il y a un ticket d’entrée et des frais logistiques à prévoir. Sauf que l’épreuve ne compte que 21 étapes… Il y a donc beaucoup de candidates, pour peu d’élues. Pour cette édition 2019, prévue du 6 au 28 juillet, l’Est et le Sud de la France ont eu la préférence des organisateurs : Reims (Marne), Nancy (Meurthe-et-Moselle), Colmar (Haut-Rhin), Val Thorens (Savoie), Nîmes (Gard), Tarbes (Hautes-Pyrénées)… auront la chance de voir passer le maillot jaune.
De son côté, l’enseigne Logis, qui va souffler ses 70 bougies, sera fournisseur officiel du Tour de France 2019. Les établissements situés sur le tracé vont pouvoir loger sportifs, suiveurs, touristes... avec des animations dans chaque ville-étape. Karim Soleilhavoup, directeur général des Logis, souhaite également faire vivre le Tour au-delà du seul parcours, en particulier dans les 605 Logis vélo que compte l’enseigne. Des établissements pensés pour les passionnés et amateurs de la petite reine, qui disposent d’équipements spécifiques et proposent des itinéraires conseillés. “Il ne suffit pas de prêter ou louer un vélo à ses clients. Il faut s’impliquer davantage en offrant du service, en suggérant des itinéraires, en invitant à vivre une expérience en lien avec le lieu”, commente Youri Sawerschel, fondateur de Creative Supply, agence de conseil en stratégie de marque. À l’instar des Sources de Caudalie, à Martillac (Gironde), où des vélos sont à disposition, gratuitement, pour découvrir le domaine Smith Haut Lafitte. Une excursion accessible à tous, “car, ici, tout est plat”, confie-t-on à l’accueil du ‘palace des vignes’. Même incitation à l’évasion au sein du Groupe Barrière : à L’Hermitage de La Baule (Loire-Atlantique), on prête des vélos et le concierge donne les pistes à suivre pour rejoindre le circuit Vélocéan, les anciens rails de chemin de fer devenus voie verte ou encore la route des marais salants guérandais.
Proposer une balade à bicyclette dans Paris est un vrai plus
En 2020, Paris souhaite devenir la capitale mondiale du vélo, avec 1 400 km de pistes cyclables et 15 % des déplacements effectués à bicyclette. Pari ambitieux. Mais à l’heure des marches pour le climat, des démarches RSE et autres programmes de développement durable, les signaux sont plutôt au vert. Du côté des hôteliers, on reconnaît que proposer une balade à vélo dans Paris est un vrai plus.
Les clients adorent, surtout quand l’effort physique est facilité, car à Paris, il n’y a pas que du plat. Depuis juillet 2017, le Brighton, membre des hôtels et demeures Esprit de France, propose ainsi des vélos à assistance électrique, avec cartes et parcours pour découvrir la capitale au gré de ses sites remarquables par leur architecture, leur histoire, leur singularité artistique, trois valeurs chères à Esprit de France. Toutefois, d’autres établissements parisiens ont renoncé à ce service pour des raisons de logistique - c’est le cas du Plaza Athénée et du Meurice -, de place ou des deux. Limite typique des hôtels de grandes villes qui communiquent alors volontiers sur leur proximité avec des stations Vélib’. Une façon de rester engagé dans la culture vélo, ses retombées économiques et écologiques.
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Publié par Anne EVEILLARD