À Lyon, lundi soir dans l'Atrium de l'hôtel de ville. Beaucoup d'étoiles et de cols de MOF étaient présents. Tous les corps des métiers de bouche sont représentés. Il règne une joyeuse effervescence autour d'un projet mobilisateur : la Cité de la gastronomie. Photo officielle sur l'escalier d'honneur. Paul Bocuse est logiquement de la fête. L'idée le séduit. Régis Marcon qui n'a cessé de croire au projet dont il est le parfait ambassadeur depuis trois ans, avoue son anxiété. Plus tard, il saura rallier tout le monde à la juste cause : "Il y a là un enjeu mondial, ne laissons pas passer cette chance. Notre capacité à se mobiliser autour du projet peut faire la différence", martèle-t-il. Gérard Collomb, le maire de Lyon, ouvre les débats. Il y a une dizaine d'années, il avait clairement évoqué sa volonté de créer un lieu totalement dévolu au goût. Restait à trouver le site et le financement. C'est désormais chose faite ! Pour lui, il est clair que Lyon dispose d'atouts non négligeables pour implanter cette Cité internationale dans le Grand Hôtel-Dieu où un certain Rabelais exerça ses talents !
"Un lieu très vivant, ouvert à tous"
"Une Cité de la Gastronomie à Lyon est une évidence. Par sa situation privilégiée, sa population, ses infrastructures, son environnement incomparable et sa culture culinaire, la ville est totalement légitime. Nous voulons un lieu où nous allierons à la fois la recherche universitaire, la présence des grands groupes industriels, l'enseignement au goût, la formation aux métiers, la transmission des savoirs et la valorisation du patrimoine", résume Gérard Collomb affirmant que "rechercher les plaisirs sera le message, dans la droite lignée de Rabelais". Un peu plus tard, Régis Marcon réaffirmera la volonté "d'associer tous les métiers de bouche en créant un lieu très vivant, ouvert à tous où les mots d'ordre seront de former et rayonner. Nous miserons aussi sur les échanges avec un centre de concours et d'entraînement. Il faut associer toutes les cuisines car un tel projet ne peut pas se construire autour de la seule grande gastronomie", dit-il. En conclusion, pour un début des travaux à l'automne 2013 et une ouverture au public en 2017 on évoque le coût global de 18 M€. Les 3 M€ d'aménagement seront pris en charge par la ville, associée à Eiffage maître d'oeuvre du chantier pour les 15 M€ d'immobilier où des partenaires potentiels ont été contactés. "Quoi qu'il arrive nous assumerons l'équilibre financier de la Cité", dit le représentant d'Eiffage Construction. Un argument de poids !
Publié par Jean-François MESPLÈDE