Organiser le choix de la programmation et l'agenda des chefs
Fulgurances organise une nouvelle résidence tous les 3 à 6 mois. "Nous proposons au chef un CDD au salaire français et l'aidons à trouver un logement", indique Rebecca Asthalter. Le Chardon a pour sa part un "appartement dédié pour loger le chef. Cela rentre dans les frais fixes. Comme les étrangers ont souvent leur propre société, au lieu de leur verser un salaire, nous les intéressons aux bénéfices. Ils sont donc très impliqués dans la gérance du restaurant, car leur pourcentage dépend de leur gestion", détaille Laura Vidal. L'un des avantages de ce système est que les résidents apprennent à gérer les coûts et la brigade, et se focalisent sur la cuisine sans se soucier du prêt bancaire ou du bail.
"Souvent, c'est la première fois que ces chefs sont livrés à eux-mêmes. Au début ils reproduisent ce qu'ils ont appris, puis trouvent leur identité. Et ils acquièrent de la visibilité auprès d'un public parisien", constate Rebecca Asthalter. Les équipes - qui doivent parler anglais - découvrent des cuisines et techniques variées, des différences de priorités et d'organisation. "Il faut de grandes capacités d'adaptation pour ne jamais comparer les nouveaux arrivants, et gérer le stress d'une ouverture de restaurant trois fois par an !", sourit-elle, précisant que l'aspect le plus difficile à prévoir reste le choix de la programmation et l'agenda des chefs. "Nous ne pouvons pas fermer entre deux résidences. Nous devons avoir deux coups d'avance en cas d'imprévu - un chef qui ne peut plus venir, un autre qui doit partir plus tôt... Surtout, on se demande toujours si les clients vont aimer." Pas d'inquiétude à avoir : les résidences de chefs ont trouvé leur public.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau