Cela faisait des années que le Dock des Suds, véritable institution marseillaise, souhaitait ouvrir un restaurant… en vain. "Ce vaste hangar reconverti en salle de concerts n'a pas d'autorisation pour cuisiner sur place. J'ai alors eu l'idée de proposer des plats en bocaux", explique Charlotte Bensoussan, à l'origine du projet.
Chez Bo&Co, les bocaux s'alignent sur d'immenses étagères en bois, façon épicerie. Au total, ce sont près de 600 références soigneusement sélectionnées, une trentaine de plats bio et une cinquantaine de petits producteurs. Parmi les best-sellers figurent les cassoulets (au porc, au canard ou au poisson), la moussaka, le porc au caramel au beurre salé, le poulet à la sauce de queues d'écrevisses et les spécialités régionales (bouillabaisse, moules farcies, pieds paquets, alouettes…). Les crudités et accompagnements sont issus d'une culture maraîchère locale, les cheese-cakes et cupcakes sont signés Berko, et les vins sont sélectionnés par Jean-Luc Etievent, créateur de Méditerranée & Coet (société de promotion de vins et d'huiles d'olives de vignerons méditerranéens) et cofondateur de Wine Mosaic (association de préservation et de promotion des cépages originaux de la Méditerranée).
Un concept pour lieux atypiques
Ouvert en avril, cet établissement inédit a trouvé la bonne équation : 80 places assises (et tout autant en terrasse), un ticket moyen de 17 €, une clientèle de bureaux (le quartier d'affaires Euroméditerranée se trouve à deux pas) et des festivaliers, les soirs de concert. Volumes surprenants, esprit post-industriel et décors de spectacles récupérés par l'association Artstock sont également au rendez-vous.
Prochaine étape ? S'implanter dans d'autres lieux atypiques. "L'installation est assez légère, le concept génère peu d'odeurs de cuisine. On peut donc imaginer s'installer dans des espaces tels que des musées, des centres culturels, des halls de banque…", déclare Charlotte Bensoussan. À suivre.
Publié par V. B.