Il est illusoire de vouloir satisfaire tout le monde.
Pour un travail modéré, la température de confort thermique peut être évaluée à 17 °C si le salarié est en tenue légère (chemisette et pantalon léger) et 15 °C pour une tenue courante (pantalon et chemise). Aucune indication de température n'est donnée dans le code du travail.
Que faire par temps de canicule ?
Aucune indication de température n'est donnée dans le code du travail. Mais l'employeur est soumis à une obligation de santé et de sécurité envers ses salariés. Il doit donc prévenir les risques inhérents aux fortes chaleurs au travail.
Une température anormalement chaude (plus de 30 °C à l'ombre) et persistante expose l'organisme à des risques de déshydratation, d'épuisement, de coup de chaleur…
Un travail physique avec peu ou pas de pauses de récupération, et/ou près de sources de chaleur (en cuisine par exemple), et/ou en extérieur (service en terrasse par exemple), augmente les risques.
Les questions à se poser… | … des pistes d'action |
Quel temps fait-il ? | Pensez à regarder la météo afin de prévenir les risques liés à la chaleur |
Que préconise le médecin du travail ? | Interrogez-le et diffusez et/ou affichez ses conseils aux salariés |
Vos salariés ont des vêtements de travail contraignants ? | En cas de fortes chaleurs, permettez-leur une tenue plus ample, plus légère, mieux adaptée |
Vos salariés boivent-ils suffisamment ? | Tenez de l'eau fraîche à leur disposition. Ils doivent boire régulièrement de l'eau fraîche. |
Fourneaux, appareils dégageant de la chaleur ? | Éteignez les autant et aussi souvent que possible, ne les faites fonctionner que si vous ne pouvez vraiment pas faire autrement |
L'établissement est en plein soleil ? | Installer des stores, volets… |
Vous avez pensé aux ventilateurs ? | Attention, au-delà de 30°, ils brassent de l'air chaud et c'est l'effet contraire à celui recherché qui se produit… |
Quels conseils pouvez-vous donner à vos salariés ? | D'utiliser des brumisateurs. D'éviter les repas copieux et l'alcool |
Pendant les pauses et la coupure, les salariés restent sur place ? | Prévoyez-leur un endroit aéré, climatisé, à l'ombre… |
Certains salariés ont des antécédents médicaux (cardio-vasculaires, diabète…), une salariée est enceinte ? | Demandez conseil au médecin du travail |
Un salarié ne se sent pas bien ? | Alerter les collègues, l'encadrement |
Vos salariés rentrent en voiture ? | En cas d'étourdissements, fatigue, maux de tête, mieux vaut qu'ils ne prennent pas la voiture, qu'ils soient raccompagnés et consultent un médecin |
Le veilleur de nuit est seul dans l'établissement ? | Eviter le travail isolé, les risques de malaise, de «coups de chaud» sont accrus, chacun doit être attentif aux collègues |
Vous avez prévu des travaux d'aménagement ? | Prévoyez d'isoler le bâtiment, choisissez des couleurs et des matériaux qui renvoient la lumière, des stores, des ouvertures permettant les courants d'air, la climatisation… |
Pour vous aider
- N'hésitez pas à faire appel au médecin du travail, au service prévention de votre Caisse régionale de santé au travail, à l'INRS (national de l'institut national de recherche et de sécurité).
- Sur le site www.inrs.fr, vous trouverez les coordonnées de la Caisse régionale de santé au travail de votre région.- Le ministère de la Santé a créé Canicule Info Service : 0 800 06 66 66 (appel gratuit).
Dans les locaux fermés où le personnel est appelé à séjourner, l'air doit être renouvelé de façon à :
- maintenir un état de pureté de l'atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs ;
- éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations (R 4222-1).
Les employeurs doivent mettre à la disposition des travailleurs de l'eau potable et fraîche pour la boisson (R 4225-2).
L'employeur prend, après avis du médecin du travail et du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, des délégués du personnel, toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre les intempéries (R 4223-15).
Publié par Carole GAYET
jeudi 26 juillet 2018