Depuis un an, le bar-tabac est redevenu le produit phare. D'une part, cette activité ne nécessite pas de formation spécifique. D'autre part, le côté multi-produits avec une fréquentation de la clientèle toute la journée rassure les acquéreurs, notamment les primo-accédants qui représentent un tiers de nos acheteurs sur cette catégorie.
Quelles sont les activités les plus demandées ?
Le bar-tabac, le bar-brasserie avec terrasse, l'hôtel-bureau constituent le tiercé gagnant en 2011. Ces activités devraient rester en pôle position en 2012.
Quelle est la différence entre le marché de Brest et celui de Quimper ?
À Brest, le marché s'adresse davantage à une clientèle citadine, tandis que celui de Quimper est un marché plus 'bord de mer' avec une saisonnalité marquée, peu de grosses affaires, beaucoup de petits fonds de restauration, des crêperies, des pizzerias…
Selon vous, la baisse de la TVA a-t-elle eu un impact positif pour le vendeur d'un fonds de commerce CHR ?
Oui, l'impact a été positif pour l'ensemble de la profession et de la clientèle à plusieurs titres : baisse des prix en moyenne de 5 %, amélioration de la qualité du service rendu à la clientèle, investissement dans l'outil de travail, mutuelle obligatoire pour l'ensemble des salariés, augmentation de salaires, sauvegarde des emplois, augmentation de la rentabilité des fonds, redynamisation des transactions de fonds.
Les fonds qui semblent en avoir tiré le plus profit en termes financiers sont les grosses brasseries et, dans une moindre mesure, l'ensemble des cafés-restaurants.
Pour les petites affaires, cela leur a permis de conserver du personnel ou d'assurer une rémunération décente à l'exploitant, lui redonnant le moral et lui permettant de croire de nouveau à un avenir. Cela a conduit à la revalorisation du fonds de ces petites affaires. Apparaissant de fait finançables par les banques, elles sont revenues en force en 2011 en alimentant nos stocks d'affaires 'vendables'.
Les prix du marché vont-ils évoluer à la baisse ou à la hausse en 2012 ?
Au premier trimestre 2012, le rythme des transactions a été très soutenu avec une tendance à une légère baisse des prix. Cette baisse des prix devrait se confirmer au cours des prochains mois en raison du climat économique. Si le passage de la TVA de 5,5 à 7 % en janvier n'a pas été répercuté sur les prix de vente, le coût des achats et des matières premières qui ne cesse d'augmenter et de rogner les marges, les mises aux normes, l'érosion de la fréquentation - notamment dans les petites communes -, sont autant de facteurs qui tirent le Perf * à la baisse et donc la valeur estimée de l'affaire lors de notre évaluation.
Publié par Propos recueillis par Tiphaine Beausseron