Yves Laurent Duvail, 53 ans, est à la barre du Barberousse, ancré dans le Limoges
historique, au croisement de ce que l'on nomme ici "la rue de la soif", où l'on dénombre une bonne vingtaine de bars et
restaurants. L'établissement a
pris la place de l'ancien Trolley, une institution qui a fait durant trois
décennies le bonheur des noctambules.
L'enseigne Barberousse, gérée sous le principe d'une licence de marque,
est en fait la 14e implantation de ce concept né à Grenoble, et qui devrait
ouvrir prochainement à Strasbourg. Sa recette est simple : du rhum sous
toutes ses formes pour 90 % de sa carte, et une ambiance inspirée de la piraterie
du XVIIe siècle. Yves Laurent Duvail a investi 450 000 € dans l'affaire,
créant au passage six emplois, et propose dès 19 heures (du mardi au samedi)
ses compositions multiples et une petite restauration (pizzas, charcuteries, tapas..).
"Les amateurs viennent ici pour l'apéritif, avant d'aller manger un peu
plus loin, ou passent après dîner terminer la soirée. En fin de semaine, c'est
la foule, avec une queue attendant dehors. Nos atouts : happy hours tous
les soirs de 19 heures à 22 heures, un choix de boissons pour tous
les goûts, y compris sans alcool, des produits de grande qualité. Le
connaisseur en rhum y trouve son bonheur, et nous proposons des thématiques
régulièrement. Quant à l'ambiance, elle est à la fois feutrée et festive."
Une traversée des Caraïbes
Les premiers cocktails sont à 3 €, servis sur des tonneaux
renversés, ou dans des coins tranquilles judicieusement aménagés tout autour de
la salle. Lumières tamisées, bois verni aux murs comme au plafond, lanternes et
fausses écoutes donnent réellement la sensation de naviguer dans les Caraïbes.
"Nous nous fournissons auprès de notre enseigne, précise le Yves Laurent
Cuvail, mais nous avons une grande liberté pour acheter ailleurs nos
matières premières. Nous avons pour le confort de nos clients un fumoir
intérieur, chauffé et isolé, qui leur évite de sortir dans le froid de la nuit.
Nos barmen sont inventifs, connaissent le rhum comme personne, et savent par
leurs conseils aiguiller le consommateur vers le bon choix."
On notera également quelques initiatives modernes dans cet univers très XVIIe
siècle : une tablette murale permet par exemple de se prendre en photo et
de se retrouver sur internet.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST