En plein boom depuis deux ans, le food hall est la nouvelle incarnation du 'food court', cet espace généralement situé dans des centres commerciaux où les clients pouvaient trouver de multiples restaurants, surtout des chaînes de restauration rapide. Très en vogue dans les années 1960, sur fond de développement des banlieues pavillonnaires, ces lieux disparaissent progressivement en raison du déclin des centres commerciaux et la montée en puissance d'une génération plus regardante sur l'origine des produits et leur impact sur la santé.
"L'explosion des food halls reflète l'intérêt grandissant autour des origines de notre nourriture et du soutien pour les petits commerces et le manger local. On veut avoir une vraie connexion avec notre nourriture", explique David Haisley, directeur des opérations à UrbanSpace Vanderbilt, un grand food hall aux abords de la gare Grand Central à New York, où s'activent 21 "chefs entrepreneurs".
Outil de développement urbain
Les villes et les promoteurs immobiliers ont compris que de tels espaces avaient le potentiel de stimuler des quartiers en développement ou de valoriser des bâtiments commerciaux. En Floride, la ville de Fort Lauderdale veut offrir 1,4 M$ d'incitations fiscales pour lancer un food hall dans une ancienne zone d'entrepôts.
Le projet a été financé en grande partie par la banque Goldman Sachs et piloté par Susan Fine, qui a participé à plusieurs grands projets de revitalisation urbaine à New York, dont la rénovation de Grand Central il y a trente ans. "Les gens ne vivent plus chez eux. Ils adorent sortir, résume-t-elle. Nous choisissons des sites qui sont hors des sentiers battus et nous en faisant des endroits excitants et dynamiques. C'est très positif pour la ville."
Publié par Alexis BUISSON