Le président des Cuisineries, Claude Izard, est quelqu’un d’extrêmement tenace. Il fait partie de ceux qui ont bataillé pendant près de trente ans pour la reconnaissance de l’artisan cuisinier, qualité obtenue en 2017. Et il défend aujourd’hui l’idée d’une filière artisanale basée sur la gastronomie. Il souhaite “fédérer les artisans-cuisiniers, les artisans des métiers de bouche, les producteurs et les vignerons autour d’un contrat de filière qui garantirait la confection d’un produit de qualité artisanale à partir de produits élevés ou confectionnés artisanalement”. Le principe devrait permettre de “rendre la gastronomie des terroirs accessible aux plus grand nombre”, selon le projet qu’il a présenté en début de semaine à Paris et qui fait suite à sa volonté de lancer un label commun à toutes les entreprises artisanales des métiers de bouche. Claude Izard s’appuie sur la tradition, la résilience et le partage des savoir-faire. La cause est juste. Mais est-elle audible par des consommateurs qui parlent désormais probiotiques, gras sain, fausse viande et autres ‘collations océanes’ ?
Publié par Sylvie SOUBES
mardi 29 octobre 2019