Après d'importants dégâts des eaux en 2012 à l'hôtel Henri IV, à Nérac (47), les propriétaires ont décidé de profiter de cette mésaventure pour agrandir leur établissement.
Aujourd'hui, l'hôtel dispose de dix-sept chambres, soit six de plus. "Avec le recul, nous avons constaté que l'inondation nous a permis, grâce au soutien de notre assureur, d'anticiper une extension qui aurait exigé deux ans d'attente", affirme Anne Nouvellet, propriétaire de l'hôtel, avecJulien Paul, son compagnon.
Le couple a été salarié dans l'hôtellerie durant dix ans avant d'acquérir l'hôtel en 2010. "Sans grand budget, nous étions soumis à des critères stricts : une petite structure car nous voulions acheter les murs, sans restaurant et le souhait de travailler à deux", explique Anne Nouvellet.
Ils voulaient s'installer dans le sud-ouest, leur choix s'est porté sur le Henri IV, un 2 étoiles vieillot de onze chambres, avec les toilettes sur le palier. "Nous avons restructuré une chambre après l'autre, puis la salle des petits déjeuners, le salon. Nous avions refait cinq chambres lorsque l'inondation s'est produite début 2012", dit-elle.
Les dégâts sont si importants que l'hôtel ferme. "Nous ne nous sommes pas découragés. Nous avons réhabilité six chambres et les parties communes et nous avons rouvert en juillet 2012. Nous étions bien assurés, cela a été un élément déterminant", ajoute-t-elle.
Meilleur taux d'occupation
Sur sa lancée, le couple décide d'agrandir l'hôtel. "Nous avions lors de l'achat fait l'acquisition de deux garages attenants. Nous avons déposé un permis de construire, rehaussé les garages d'un niveau, ce qui nous a permis de faire sept chambres supplémentaires, créer une terrasse, un patio et une piscine à l'étage, en plus d'un appartement de fonction", précise Anne Nouvellet.
L'hôtel, classé 3 étoiles, dispose désormais de 17 chambres. "Nous avons un meilleur taux d'occupation car nous accueillons des groupes de six à huit personnes, ce que nous ne pouvions pas faire auparavant", dit la propriétaire.
Ce renouveau s'est traduit par l'engagement de salariés. "Nous avons crée un temps plein et deux temps partiels. Nous en sommes fiers car, initialement, nous avions commencé à travailler à deux", conclue-t-elle.
Publié par Bernard DEGIOANNI