Apprentissage : "il faut mettre les jeunes en mode carrière"

Alors que le gouvernement va présenter en Conseil des ministres le 25 avril son projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" dans lequel entre la réforme de l'apprentissage, nous avons demandé à Vincent Sitz, restaurateur et président de la Commission Emploi, Formation, Handicap du GNI-Synhorcat, comment il percevait l'apprentissage dans l'hôtellerie et la restauration aujourd'hui.

Publié le 03 avril 2018 à 13:46
"Nous avons plus de 30 000 apprentis et nous sommes parmi les secteurs qui faisons le plus appel à l'apprentissage. Mais ce chiffre stagne alors que nous avons plus de 118 000 postes à pourvoir. Le permis de former a été mis en place pour faciliter l'encadrement des jeunes en alternance - qui comprend, rappelons-le, le contrat pro et l'apprentissage - et limiter les taux de rupture.  45% des apprentis ont rompu leur contrat pendant leur cursus de formation selon l'enquête Opinionway pour le Fafih parue l'an dernier. Aujourd'hui, un tuteur ou un maître d'apprentissage dans notre secteur doit être titulaire du Permis de former, qui fait l'objet d'une formation obligatoire.  Ce Permis de former leur permet de maîtriser des objectifs clés comme l'accueil, l'information, l'accompagnement, l'évaluation, il contient aussi un bloc sur le droit social. Il est essentiel de savoir accueillir l'apprenti, de comprendre ce qu'est sa formation et comment bien lui transmettre ce dont il a besoin. C'est une démarche pour donner à l'apprenti les codes de l'entreprise qu'il intègre. Un cuisinier ne doit pas seulement demander à l'apprenti de faire une sauce, il doit lui expliquer comment on la fait et pourquoi. Nous voudrions pour les plus jeunes un parcours qui les prépare davantage au monde du travail. Nous avons, en ce qui nous concerne, un problème d'image. Nous attirons moins qu'avant malgré les émissions de cuisine ou le gros travail effectué par l'association Ô Service pour promouvoir la salle. Il faut cesser de montrer nos professions sous l'angle de la contrainte. Les nouvelles générations veulent se sentir bien dans leur travail et le management joue un rôle important. Les écoles de commerce projettent les jeunes, les font rêver. Quand ils entrent chez nous, il faut qu'ils puissent se projeter, avoir de la visibilité. Dans une entreprise, la construction du jeune doit se faire également avec tous les salariés. Il faut donner des projets aux formations de niveau V et IV, mettre les jeunes en mode carrière. Il faut enfin revoir la rémunération. En boucherie, ils ont revu leur grille et actuellement ils ont plus de demandes que d'offres."

Publié par Sylvie SOUBES



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