En décidant d'attaquer Booking devant l'Autorité de la concurrence, le groupe Accor a rassuré ses franchisés en France, quelque peu malmenées par des résultats moins brillants que dans d'autres destinations. Toutefois, ceux-ci doivent s'attendre à de nouveaux changements, dus notamment à l'évolution du modèle économique des marques.
En effet, les catégories économiques souffrent de la concurrence des marques low-cost de nouvelle génération. "L'arrivée de nouveaux acteurs proposant des prix au lit et non plus à la chambre rend nos hôtels moins compétitifs et nous force à nous remettre en question", a ainsi déclaré Christophe Alaux, directeur d'Accor France. L'enseigne Ibis, qui bénéficie d'un taux de notoriété de 93 %, a été créée il y a cinquante ans et attire moins les clients. "Nous repensons les espaces et les surfaces - notamment en rez-de-chaussée - avec l'idée de créer davantage d'espaces de distribution", précise-t-il.
Redonner plus d'uniformité à Novotel
Novotel, l'enseigne historique, aurait besoin d'une remise à niveau car son modèle n'est plus assez homogène. Les changements les plus importants se focalisent sur l'offre restauration, "une offre indispensable pour augmenter les prix moyens", précise le directeur général.
Quant au développement de Mama Shelter, il se fera à son rythme car le choix des emplacements est crucial, ceux-ci devant être stratégiques et décalés. Pourtant, selon Christophe Alaux, cinq nouveaux Mama Shelter pourraient ouvrir en France au cours de l'année
Concernant Booking, le directeur général France prône plus d'efficacité : "L'une de nos priorités est de leur apprendre à mieux travailler avec Booking. Ils doivent savoir à quel moment ouvrir leur planning et à quel moment le fermer, sachant que les réservations les plus rentables sont les dernières", explique-t-il.
En tant que franchiseur, Christophe Alaux se sent responsable de l'activité générée en France dans les hôtels du groupe : "Mon seul souci est d'optimiser les performances d'HôtelServices en lien avec nos franchisés. Si je ne le faisais pas ce serait une faute grave qui pourrait m'être reprochée." Les franchisés apprécieront.
Publié par Catherine AVIGNON
samedi 7 mars 2015