Dans une carrière professionnelle, les reconversions sont devenues monnaie courante. Nantaise de naissance – qui a grandi sur la presqu'île de Ruys, dans le Morbihan – Sophie Reigner a d'abord exercé le métier de comptable avant d’épouser la cuisine il y a un peu plus de dix ans. Sa trajectoire est fulgurante à tel point qu’Alan Geeam lui ouvre en 2016 les portes de ses établissements parisiens (AG Les Halles, notamment). Là-bas, elle a pu croiser le chemin de Julien Noray, lui aussi reconverti en pâtisserie après une première vie de chimiste. Le Toulousain fait également partie de la grande aventure vannetaise de Iodé. Situé dans une rue calme du centre historique de Vannes (Morbihan), le restaurant de Sophie Reigner a ouvert en février 2020.
Un repas d’expérience
Le restaurant accueille une trentaine de couverts par service. “Mon but est que chaque client vive une expérience unique”, explique la cheffe - dernière lauréate du Trophée de la mer du Gault&Millau - qui a choisit de placer l’iode, oligo-aliment essentiel à notre organisme et présent dans tous les produits de la mer, au centre de ses créations culinaires. À travers sa formule déjeuner (26 €, deux plats, 31 €, 3 plats) ou ses menus dégustation (de 56 € à 92 €), Sophie Reigner propose une cuisine d’instinct où l’iode s’invite dans chaque création pour apporter, avec délicatesse, une touche de contrastes. Côté salé, le Maquereau en escabèche de rhubarbe, glace agastache de chez Mélanie ou le Pigeon, artichaut, sardine, groux et jus de pigeon à la sardine montrent la capacité de la cheffe à sublimer les saveurs à travers de savants jeux de textures. La partie sucrée de Julien Noray s’inscrit dans cette continuité : le fameux coco de Paimpol trouve sa place dans une création où se côtoient la mûre, la salicorne et un gâteau breton.
#vannes# #iodé# #sophiereigner#
Publié par Stéphane POCIDALO