Son application sera-t-elle à la hauteur des attentes ? Le secteur de l'hôtellerie, de la restauration, des loisirs et des activités du tourisme représente, selon les chiffres du Fafih, 200 000 entreprises. Il est le sixième employeur de France. Dans ce secteur, neuf entreprises sur dix sont des très petites entreprises, qui croulent sous les obligations et qui réclament effectivement davantage de bon sens dans la gestion du quotidien. Dans les dispositions prévues dans la loi Essoc, l'Inspection du travail avertira avant de sanctionner, "parce qu'avant de donner un carton rouge, l'administration doit pouvoir adresser un carton jaune", est-il écrit.
Autre promesse : la généralisation de la médiation dans les Urssaf, qui devrait permettre de limiter les contentieux. Faire évoluer les mentalités est nécessaire. Le droit à l'erreur est donc une bonne chose. Mais à quand le droit à l'échec ? "En France, on a beaucoup de mal avec cette notion", or "l'échec est une école. C'est par l'échec qu'on apprend", rappelle la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Le droit à l'erreur est une petite pierre, mais l'édifice qui accompagne et facilite l'entreprenariat en France reste, lui, à construire.
Publié par Sylvie SOUBES
jeudi 30 août 2018