Racheté voici deux ans par le groupe brestois SIH, l'hôtel
nantais La Pérouse vient d'achever d'importants travaux
de rénovation. Implanté en plein centre-ville, cours des 50 otages, le bâtiment
semble sculpté d'un seul bloc dans la pierre blanche, avec de petites fenêtres
panoramiques. Ses angles obtus, qui s'ouvrent vers l'extérieur, sont un hommage
aux nombreux immeubles inclinés (à cause de leurs fondations affaissées) qui
caractérisent la cité des Ducs de Bretagne. Construit en 1993 par le couple d'architecte
Bernard et Clotilde Barto et classé Patrimoine du XXe siècle depuis 2011, le
bâtiment de 7 étages a trop longtemps souffert d'infiltrations d'eaux qui
ont conduit les nouveaux propriétaires à mener dix-huit mois de travaux intensifs.
Un
chantier étage par étage
La façade en pierre de Richemond a ainsi été rénovée
à la vapeur, les murs intérieurs en stucco ont reçu sept couches de finition, le
parquet massif une nouvelle couche de vernis mat et les mosaïques des salles de
bains refaites à l'identique. Les meubles originaux en verre et bois massif,
également conçus par les Barto, ont été rénovés. "L'hôtel est resté ouvert pendant les travaux, nous avons fait en sorte
de mener les chantiers étage par étage. Mais, au final, la moitié de l'établissement
a été fermée pendant un an", indique Delphine Giroguy, la
directrice, qui précise avoir perdu 800 nuitées en 2015, alors que le taux
de réservation moyen était de 60 % précédemment. Pendant les travaux, l'hôtel
a baissé ses prix (139 € maximum contre 199 €
normalement).
Les 46 chambres (de 22 à 28 m2) offrent une décoration
simple et épurée. Début 2016, l'hôtel a obtenu le classement 4 étoiles en étoffant sa gamme
de services (service 24 heures sur 24 h, installation d'un bar
en rez-de-chaussée, prêt de matériel de puériculture…). La Pérouse reçoit majoritairement
une clientèle d'affaires, mais profite également de l'attractivité touristique
de Nantes pour accueillir des familles, surtout l'été.
Publié par Thierry BUTZBACH