Cette fois c'est sûr ! L'heure de la retraite a sonné pour Josette et Gérard Alonso. Au terme d'une longue carrière bourguignonne et quatre années et demi passées aux portes d'Avignon, ils se retirent et passent la main à un autre couple de professionnels reconnus. "Après quarante-sept ans de travail, il est temps de passer à autre chose…"
Sandrine et Jean-Paul Lecrocq leur en ont offert l'opportunité en ayant le coup de foudre pour cette maison bourgeoise située en plein centre-ville. "Nous avons cédé le Château de la Caze, en Lozère, le 1er octobre 2011 et nous avons pris le temps de souffler un peu. Puis nous avons commencé à chercher un établissement à reprendre. Pour nous qui étions saisonniers jusque-là et ouverts seulement d'avril à fin octobre, l'essentiel était de trouver un lieu où la clientèle était là de suite. La côte et la région de Montpellier nous intéressaient mais c'est finalement par hasard, en découvrant l'annonce de Gérard Alonso dans les colonnes de L'Hôtellerie Restauration que nous avons débarqué ici, sans même avoir pris rendez-vous. Ce fut le coup de foudre et 24 heures plus tard nous avons donné notre accord pour le rachat du fonds et des murs."
Fidèle au menu unique
Et comme ils se sont parfaitement entendus, au point de tisser des liens d'amitiés, les Alonso ont décidé d'aider les Lecrocq à bien préparer la réouverture du restaurant, le 4 septembre prochain. Ils ont donc organisé des repas pour présenter les nouveaux exploitants aux élus locaux, aux vignerons, en particulier ceux de Châteauneuf-du-Pape. Ces derniers sont en effet nombreux à avoir pris leurs habitudes dans ce restaurant, et enfin leur meilleurs clients.
Des clients que Jean-Paul Lecrocq, espoir 1 étoile Michelin en 2008, a rassurés : "Je vais conserver la formule instaurée par Gérard Alonso avec un menu unique qui change tous les jours. Au déjeuner avec entrée, plat, fromage et dessert, il sera proposé à 36 € et à 51 € au dîner, mais avec des produits différents." Par contre, le nom de l'établissement va changer pour devenir La Table de Sorgues, le nouveau chef ne voulant pas lui donner son patronyme comme l'avait fait son prédécesseur. Enfin, le cuisinier lozérien attend l'hiver avec impatience. Et pour cause : "Enfin, je serai ouvert à la saison des truffes !"
Publié par Jean BERNARD