À la rescousse des centres-villes, édito du journal du 21 septembre 2017

Publié le 20 septembre 2017 à 11:45

On parle souvent de la désertification rurale, moins de la dévitalisation des centres-villes. Et pourtant, le phénomène est inquiétant. Une association d'élus vient - enfin - de demander au Gouvernement de le déclarer grande cause nationale. Dans le même temps, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui déplore aussi une "désertification galopante", réclame des états généraux du centre-ville. C'est un sujet de société dont il faut débattre. Le commerce de proximité est nécessaire à l'attractivité d'une ville, même quand elle est touristique. Des quartiers sans commerces, sans étals, sans terrasses sont appauvris, désenchantés.

En 2015, 55 % des villes moyennes avaient un taux de vacance supérieur à 10 %. Les petits hôtels, les restaurants indépendants, les cafés sont également pris dans l'engrenage. Il ne s'agit pas d'opposer périphérie et centre-ville, mais de comprendre et penser la réorganisation des territoires, sachant que le taux de vacance des centres commerciaux, qui ont poussé comme des champignons, a été multiplié par deux entre 2012 et 2015. Il est effectivement temps de regarder les choses autrement. Car qui dit attractivité, dit ressources.

Publié par Sylvie SOUBES



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