Coût de production : comment calculer les frais de coût de production par portion ?

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Denis Maquin

vendredi 13 avril 2007

j'aimerai savoir quels sont les criteres qui permettent de calculer le frais de cout de production par portion c'est à dire pour arriver à caluler cinquante centimes pour un portion de verrine de saint jacques aux tomates confites dans un restaurant de quartier. d'autre part il ne FAUT pas oublier pour le calcul du prix de ventes TOUTES les autres charges variables, fixes et de distribution (serveurs !) etc... ce calcul me parait trop succint et dangereux à utiliser en l'état. peut être pourriez vous en informer vos lecteurs

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Philippe LALONDE

vendredi 13 avril 2007

Coût de production : le coût de la main-d'oeuvre est à prendre en compte...
Cher Monsieur Maquin,
Tout d'abord merci d'avoir lu cet article.
merci aussi de poser des questions, le forum est fait pour cela.
Vous vous demandez à quoi servent ces fiches techniques?
je vais essayer de vous répondre simplement.
Depuis longtemps, la profession s'est habituée à calculer le coût matières avec des fiches techniques. Même si tous les restaurateurs ne le font pas encore (et ils sont nombreux...)
L'idée de la série d'articles parus sur ce sujet est de faire prendre conscience que s'arrêter sur le simple coût des matières ne suffit pas au gestionnaire d'aujourd'hui. En effet le coût de la main d'oeuvre 'de production' (frais de personnel de cuisine)des plats est à prendre en compte, tant il est important.
De plus, cette main d'oeuvre est rare et encore plus rare et coûteuse lorsqu'elle est qualifiée (détentrice d'un réel savoir faire culinaire), et même parfois capricieuse (effet de star).

Dans votre 1er mail, j'entrevois le fait que vous voudriez pousser plus loin l'analyse, vous estimez le calcul trop succinct voire dangereux... c'est votre droit.

La tentation a été forte d'aller dans votre sens, car fondamentalement vous avez raison: on devrait aller plus loin, avec un chronomètre, avec une analyse des gestes, des distances parcourues... avec une prise en compte de toutes les charges: les fluides, les investissements, les mètres carrés utilisés...

L'idéal serait de connaître pour chaque plat (recette) proposé au client quel serait le bénéfice dégagé parl'entreprise.
Mais parlerait-on d'un bénéfice avant ou après impôts? d'un résultat comptable, de gestion, ou fiscal?
Faut-il prendre en compte ou non le chiffre d'affaires dissimulé au fisc? Les charges de l'exploitant qui ne sont pas en lien direct avec l'activité? La partie de rémunération du personnel donnée de la main à la main...
Nous savons vous et moi que tout ceci n'existe pas, que ce n'est que pur délire, donc qu'il ne faut pas en tenir compte dans la gestion.

Si chaque restaurateur, connaissait sa MARGE après TVA, COUT MATIERE réel ( et non pas théorique), frais de personnel REELS de cuisine, pour chacun des plats qu'il propose à ses clients, ils pourrait faire une comparaison de marge entre eux, pour savoir ce qu'il a intérêt à mettre en avant lors de la prise de commande.
L'utilisation ensuite de la péréquation des marges, que vous devez certainement utiliser régulièrement, lui permettrait d'anticiper, de prévoir et d'éviter d'avoir des surprises lors de l'édition du bilan par le comptable 15 mois après le début de l'exercice; mais oui cher Monsieur, il y a encore beaucoup de restaurateurs qui en sont là, et ils travaillent bien, je ne les juge pas, je constate.

Si modestement, par des articles, je peux faire évoluer la réflexion sur les marges, et permettre à des restaurateurs d'éviter de faire certaines erreurs, je serai intellectuellement satisfait d'avoir apporter ma pierre à l'édifice.

Bien cordialement.
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Jean-Claude OULÉ

mardi 17 avril 2007

Un point sur les débats ; deux priorités
Toute méthode de gestion doit satisfaire au critère coût/utilité. Cela signifie qu'elle doit apporter une aide à la décision utile et pertinente sans avoir un coût (notamment temps passé)incompatible avec les moyens de l'entreprise. Il en résulte d'ailleurs que les méthodes de gestion ne sont pas universelles et doivent être adaptées notamment en fonction de la taille de l'entreprise. Ceci étant posé, deux remarques sur les débats sous forme de deux priorités :

1 - Calculer un coût prévisionnel de production qui inclurait d'autres éléments que le coût matière ne me paraît pas prioritaire pour un restaurateur, ni même pertinent dans certains cas compte tenu de la complexité de calcul. Je l'ai dit, le coût matières est le seul coût connu de façon prévisionnelle et aussi le seul sur lequel le restaurateur peut agir facilement par le choix des produits, des fournisseurs, des recettes... Le calcul d'un coût n'a de sens que si l'on peut agir sur lui. Je ne suis pas certain que l'on puisse agir aussi facilement et immédiatement sur le coût de la main d'ouevre. La priorité est donc que chacun calcule le coût matière de ses plats. Parlons maintenant du passage du coût matière au prix par l'application d'un coefficient multiplicateur. Certains ont évoqué à juste raison le fait que le prix était fixé aussi en fonction de la concurrence et de la demande. Bien sûr. S'il part du prix, le restaurateur devra faire le chemein inverse : calculer le ratio du plat (et donc son coefficient qui est l'inverse du ratio) qui résulte du prix choisi et vérifier qu'il est compatible avec ses objectifs. On fazit ainsi un va-et-vient entre prix (marketing) et coûts (gestion) jusqu'à trouver le compromis qui semble le meilleur a priori et dont on va vérifier les conséquences par le clacul d'un ratio mensuel.

2 - La deuxième priorité est de vérifier mensuellement les décisions en matières de prix et de coûts par le calcul d'un ratio global. C'est à cela qu'il faut encourager les restaurateurs car c'est un indicateur de synthèse qui va permettre de valider les micro décisions d'achat, de recettes, de prix... Il faut savoir par ailleurs que les restaurateurs utilisent rarement un coefficient unique; il en résulte que le ratio global d'un restaurant ne peut être connu de façon prévisionnelle car il dépend de la répartition des ventes très difficile à prévoir. Ce point milite aussi pour un calcul mensuel du ratio matières.

En conclusion, il faut dire que nous touchons avec ce sujet à l'un des domaines les plus complexes de la gestion d'un restaurant, qu'il n'y a pas de recette miracles... Le débat reste ouvert.
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Philippe LALONDE

mardi 17 avril 2007

Coût de production
Victoire,
Il en reste peut-être quelques exemplaires chez BPI, mais je n'en suis pas certain.
D'autre part sachez que la seconde édition date de 20 ans...
Eh oui déjà 20 ans! mais quand on aime...
Et poutant les thèmes et outils sont toujours d'actualité.
Merci donc à Daniel Majonchi et Michel Kosossey pour leur contribution.
A+
Philippe
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Philippe LALONDE

mardi 17 avril 2007

Coût de production
Touris,
OK sur le 1er point : le plus important c'est le client.
Mais pas OK sur le coût matière qui représente 70% du CA, avec un tel ratio matières, c'est le dépot de bilan assuré.
maintenant si vous parlez du prime cost ( Cout matière + frais de personnel) alors OK il ne devrait pas dépasser 70% du CAHT
Et pour finir ce que je propose ce n'est pas forcement beaucoup de travail, c'est plutot (pour ne pas dire Mickey, çà fera plaisir à certains internautes du forum, c'est une autre façon d'apréhender les marges.
Si j'étais restaurateur, je serai plus satisfait de gagner 5€ que 1€ de marge après coût de production, même si dans le 2ème cas mon ratio matières est meilleur que dans le 1ER, pas vous?
A vous lire
Philippe
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Philippe LALONDE

mercredi 18 avril 2007

Coût de production (suite)
Bonjour Jean Claude,
Si je laisse le même titre au sujet, c'est pour que dans le futur, lorsqu'un nouvel internaute du forum sera intéressé par le sujet, il puisse suivre le feuilleton.
Car c'est bien un feuilleton, et très intéressant au demeurant!

Je ne pense pas que nous soyons en désaccord. D'ailleurs comment l'être, puisque nous oeuvrons certainement tous deux pour que les restaurateurs, en général, et les plus curieux en particullier, trouvent des résultats et pourquoi pas du plaisir à s'investir un peu plus dans la gestion de leur affaire.Est-il, n'est-il pas?
OUI, OUI, OUI, 3 fois oui vous avez raison, je suis un fêlé du bocal, un utopiste, un foldingo, qui pense qu'il est temps d'aller un peu plus loin dans le raisonnement et le résonnement.
Pourquoi?
Parceque j'ai connu une période où l'on pratiquait le coefficient 3 (j'achète 10HT et je vends 30 TTC!!!) c'était génial de la carotte rappée ( non, de l'assiette de crudités) à la bouteille de Cristal Roederer, du verre de limonade au verre de Cognac XO.
Je ne fais pas de délation, mais un mea culpa, puisque j'ai pratiqué cette technique moi-même. Cependant c'était il y a 35 ans, nous avions tout juste des calculettes avec +, -, :, x, mais pas les ordinateurs de maintenant. Si on nous avait parler d'Excel, nous aurions pensé Excellence donc soit à un Prince, soit aux Restaurants 3 étoiles au guide Michelin!!!
Et puis lil y a eu le Bourseau, la Thèse de Michel Alleau, et Le Livre Réussir en Hôtellerie Restauration de Majonchi et Kosossey.

Stop au radotage, certains internautes n'étaient pas nés lors de la sortie de ces ouvrages qui en ont fait progresser plus d'un.
Et je sais que vos articles, vos livres et votre sujet interactif contribuent à l'évolution de plus d'un restaurateur.
Alors sincèrement MERCI.

Même en cette période de campagne, je ne serais jamais de ceux qui veulent monter les uns contre les autres, il y a mieux à faire...
Dans la construction des cathédrales, chacun apportait sa pierre à l'édifice, et beaucoup de ces cathédrales sont encore debout...

En sera-t-il de même pour les 120 000 lieux de restauration en France? Un simple regard sur l'hécatombe des "bar-bistrot" sur les dernières décennies est déjà révèlateur...

Il y a 25 ans lors de la première étude des chaînes de restaurants en France que j'ai réalisée pour la Revue Equip'Hôtel, Mc Donald's avait 36 unités, je disais qu'un jour il y en aurait 500 en France, et j'étais pris pour un frapadingue, ce que je peux comprendre.
Et bien oui je me trompais, il y en avait 1060 fin 2005 et peut être un peu plus fin 2006 ... attendons les chiffres.

Après ce délire, je vous dis à très vite, cher Jean Claude...
Amicalement
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Touris

mercredi 18 avril 2007

je ne sais qui a dit...
Je ne sais qui a dit:
"Les français caculent les coûts et déterminent à quels prix ils peuvent vendre, les japonnais déterminent le prix de vente possible en fonction du marché puis ajustent comme ils peubent leurs coûts à cette contrainte "
Votre démarche est typiquement Française et administrative. Or il y a des Etablissements qui n'ont pas assez de clientèle et qui pratiquent des prix déments et qui feraient mieux de fermer leurs portes: voilà la réalité. Le calcul du coût de production pour ces Etablisseùents ne présente plus d'intérêt/
Quant aux 70% de matières peznièezq zt sz marchandises, je ne comprends même pas que vous l'ayez relevé.
Sans rancune Philippe
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denis maquin

mercredi 18 avril 2007

Ratio et coefficient
cher m. Lalonde. je me dois de rappeler qu'un ratio est en effet un rapport existant entre deux valeur (dixit petit larousse) en restauration on estime généralement qu'il s'agit du rapport existant entre le cout direct et le chiffre d'affaire généré par ce cout. puisque nous parlons depuis le début de ce forum (que je salue par sa pertinence) de matiere première cuisine le ratio de 30% est le rapport existant entre la consommation matière première cuisine et le chiffre d'affaire cuisine. plus simplement on estime qu'un plat dont le prix de revient serait de 1€ devra être vendu 3.33 € ht soit 3.986 € ttc et ....inversement
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Philippe LALONDE

mercredi 18 avril 2007

Coût de production
Vous avez raison, c'est le marché qui décide (Voir une de mes réponses dans les mails antérieurs)
Si j'ai relevé le"70%" c'est pour qu'il n'y ait pas de méprise de la part d'autres lecteurs de notre prose.
OK Touris pour le sans rancune. Sinon à quoi sert ce forum???
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Daniel GILLOT

mercredi 18 avril 2007

Lgtps que vs ne vs étiez pas manifestée, Pénélope /cdlt - dg
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Philippe LALONDE

mercredi 18 avril 2007

Ratio
Dont acte
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Philippe LALONDE

mercredi 18 avril 2007

Livres Réussir en H et R
Victoire,
Si vous ne pouvez les acheter chez BPI (Si épuisé)
J'ai peut-être une solution pour vous.
Envoyez moi votre adresse postale sur mon mail :phlalonde@hotmail.fr
Tenez moi informé
Amicalement
Philippe

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