Consommer ce qui nous ressemble : l’enseigne ne doit plus être source de progrès mais source d’expérience
mercredi 5 août 2009
La société change les consommateurs que nous sommes aussi. Les mots clés de demain seront « zapping », « arbitrage » « expériences multiples, immédiates et successives » « impulsion, pulsion »… En bref « je consomme ce qui me ressemble et non plus pour être comme les autres ». Partant de là, la marque ou l’enseigne ne doivent plus être source de progrès mais source d’expérience. Mais pour faire vivre une expérience réelle et sincère à ses clients il faut être d’abord et avant tout crédible sur son métier de base. Autrement dit les fondamentaux .C’est bel et bien la fin d’un marketing paillette et le début d’un marketing sincère. C’est la fin des longs discours que plus personne ne croît et le début d’un apport de concret par des actes qui rendront un réel service aux clients. L’obsession de la bonne affaire va avoir des conséquences importantes sur le pricing demain. Il y a fort à parier que les consommateurs perdent progressivement les repères sur ce qu’est un prix bas ou un prix juste. Il n’y aura pas de sortie de crise, mais un changement de modèle. La phase que nous vivons aujourd'hui est une phase de transition entre 2 modèles. Le grand problème c’est que nous ne pensons pas tous la même chose à propos de cette crise.
Il y a ceux qui pensent que nous sommes dans une adaptation. C'est-à-dire un incident de parcours et que le retour à la normale va s’opérer avec des adaptions.
Il y a aussi ceux qui pensent que nous retournerons à l’état initial. Ceux-là pensent que la crise est un état passager et tout simplement un incident de parcours.
Il y a ceux qui pensent que nous mutons. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour à la normal ou à un état antérieur mais qu’une mutation profonde est irréversible.
Enfin il y a ceux qui pensent que tout est en train de se détériorer pour être reconstruit autrement. Leur pensée est proche du chaos !
Il y a fort à parier que ce qui nous attend dans la consommation de demain ne sera pas un retour en arrière mais bien un grand bond en avant vers un changement lié a la fin d’un cycle. Alors que faire ?
Il y a ceux qui sont dans le 1000 : ils sont dans le temps, ils sont un concept en phase avec les attentes du moment, ils ont des clients satisfaits qui reviennent et en parlent à d’autres qui viennent à leur tour avant de revenir etc. … et ceux-là réfléchissent déjà à l’étape suivante.
Il y a ceux qui sont dans l’axe : ils ont un concept qui a bien marché mais a qui a tendance à ralentir et à ne plus faire que des satisfaits et des fidèles comme c’était le cas il y a quelques années. Ceux-là doivent très vite effectuer les réglages nécessaires pour reprendre le chemin du succès et de la croissance.
Enfin il y a ceux qui sont dans le mur : ils ne savent même pas que dehors tout a changé depuis de nombreuses années et sont restés sur les critères de succès d’un restaurant que l’on apprenait ou que l’on constatait dans les années 80. Pour ceux là malheureusement il n’y a plus grand chose à faire ni a dire car de toute façon ils ont raison, ils sont persuadés que leur assiette est la meilleure et que tout ce qu’ils font, est ce qu’attend un client aujourd’hui.
Enfin ce n’est plus les plus gros qui avaleront les plus petits mais bien les plus rapides qui avaleront les plus lents. Dans quelle catégorie êtes-vous ou vous reconnaissez-vous ?
jeudi 6 août 2009
vendredi 7 août 2009
Gestion Marketing
jeudi 6 août 2009