En novembre prochain, Roselyne
(sommelière) et Franck Subileau (chef de cuisine) fêteront
les 20 ans de l'ouverture de La Bastide des senteurs. Un
hôtel-restaurant aménagé dans une ancienne ferme familiale à la
lisière du Gard et de l'Ardèche, et qu'ils ont fait évoluer
après dix ans d'exploitation, ajoutant cinq chambres aux neuf
initialement aménagées et créant une boutique de vente de vins.
"Cette année, nous concrétisons un projet qui nous trottait
dans la tête depuis quelques temps déjà. Il s'agit de la
création d'un bistrot à part entière qui nous permet d'élargir l'offre
de restauration", explique le couple.
Ils tirent ainsi les enseignements d'un
phénomène qui s'accentue saison après saison : "En été
au déjeuner, les clients se faisaient rares au restaurant
gastronomique, explique le cuisinier qui fut le second de Patrick
Henriroux, à La Pyramide à Vienne. Nous avons donc commencé
par proposer un menu avec des plats de bistrot à midi. Mais dans une
même salle se côtoyaient alors deux clientèles aux attentes
différentes. Nous avons donc aménagé et décoré une salle
spécifique pour le Bistrot Mamie Georgette, du nom de ma grand-mère
à laquelle je rends ainsi hommage."
Diversité de cuisines et de tarifs
Cette formule, lancée
en mai, génère l'arrivée d'une nouvelle clientèle de proximité
souvent plus sensible à l'aspect financier et permet également de
capter les touristes qui s'installent à
l'hôtel pour plusieurs jours. Ils ont le choix entre deux
types de restauration et cette diversité de cuisines et de tarifs
fait qu'ils sont moins tentés d'aller voir ailleurs en revenant de
balade ou après avoir profité de la piscine."
Un menu du jour en trois services est
proposée à 18,50 € et un choix de plats à l'ardoise permet de
composer sa propre formule avec un ticket moyen d'une trentaine
d'euros. "Cela me permet de proposer des plats comme la
souris d'agneau ou les pieds et paquets que je ne mets jamais à la
carte du gastronomique", conclut Franck Subileau dont la
devise est toujours : "Cuisiner, c'est rêver''.