Le cofondateur du groupe Accor, Paul Dubrule s'est aussi lancé il y a une trentaine d'années dans la culture de la vigne. Le domaine de La Cavale comprend aujourd'hui 45 hectares, répartis autour des villages de Curcuron, Canedet, Lourmarin et Vaugines. "J'ai toujours aimé le Luberon, sourit-il, mais y aller en touriste, uniquement pour me dorer au soleil m'ennuyait. Je crois que la seule manière d'appréhender, de comprendre une région, c'est d'y avoir une activité." En 1986, l'homme décide de créer sa propre cave. Un challenge qu'il entreprend avec l'oenologue Jean-Paul Aubert. Arrachages, replantation, agrandissement : le vignoble prend progressivement sa personnalité. Les premières cuvées sous l'étiquette La Cavale naissent dix ans plus tard. "Le premier objectif que je me suis fixé était de prendre plaisir à boire mon vin et le deuxième, pouvoir l'offrir à mes amis."
Un chai à barriques d'une capacité de 230 hl a été aménagé. Le bois utilisé ? Du chêne français à grains fins. En 2012, Alain Graillot, vinificateur de la Vallée du Rhône apporte expérience au domaine. "Notre vin fait actuellement partie des dix meilleurs du Luberon. Je veux qu'il soit sur le podium dans les trois à quatre années à venir. Mon credo : travailler sur la qualité et laisser avant tout le terroir s'exprimer", confie Paul Dubrule, qui capitalise désormais sur son nom en réunissant la production sous une nouvelle signature : Vignobles Paul Dubrule. L'encépagement a été repensé avec un programme de replantation sur cinq ans avec davantage de syrha et l'arrivée du rolle. Et "les vieux carignans du domaine vont être mis en valeur pour doter les rouges d'une élégante charpente."
À noter également la naissance d'une nouvelle cuvée : La petite Cavale. Un rouge issu du grenache et de la syrah, offrant beaucoup de fruité et de fraîcheur. Trois autres vins composent la gamme actuelle : La Cavale en rouge, un vin de garde au caractère puissant ; le rosé, toujours très harmonieux et élégant et un blanc, volontairement voluptueux et frais. Autre projet en cours, la restructuration des chais par l'architecte Jean-Michel Wilmotte. La future cave ? Une oeuvre d'art, dit-on. Rendez-vous en 2014.
Publié par Sylvie SOUBES