Benoît Guinand et Bastien Servadei, 28 ans, ont découvert le concept de coffee shop en parcourant le monde. Après un peu plus d'un an de travail et une formation de barista suivie à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), ils ont ouvert leur établissement en juin dernier, Venus Barista.
Le choix de départ a été d'affirmer l'identité de leur concept. "Nous diffusons du rock. Il est possible que certaines personnes n'entrent pas, effrayées par la musique et le serveur [tatoué, qui porte un tablier en cuir clouté], d'autres s'arrêtent pour cela", explique Benoît Guinand. Cette identité a été travaillée dans le détail, les compromis ont été rares. "Nous avons repoussé l'ouverture de trois semaines pour recevoir les tasses à l'effigie du coffee shop. Il était hors de question d'aller acheter de la vaisselle provisoire." Le choix des produits ne laisse pas non plus de place à l'imprévu : oranges achetées chez le primeur voisin, café d'une torréfaction lyonnaise, pâtisseries américaines de chez Dawn... Chaque élément est étudié. Le point d'orgue reste la machine à café dorée surplombée de son rapace, qui incite certains visiteurs à entrer pour la voir. "Nous avons voulu nous démarquer dans tous nos choix", confie Benoît Guinand.
Banques et réseaux sociaux
Ils ont présenté leur concept à de nombreuses banques, en vain. À force de persévérance les cousins ont réussi à décrocher un prêt de 45 000 €, "pourtant un montant dérisoire", commente Benoît Guinand, pour acquérir le pas de porte, le matériel et réaliser des travaux d'aménagement. S'ils ont peu communiqué lors du lancement, ils avaient rassemblé en amont une communauté de près de 400 personnes sur les réseaux sociaux qui a rapidement permis de toucher un premier cercle de clients. Le lancement s'est révélé supérieur aux prévisions. Les associés restent concentrés : ouverture 7 jours/7 de 8 heures à 19 heures. Ils font leur maximum pour attirer les étudiants : carte de fidélité, coins bureau, prises et wifi en accès libre.
Publié par Sandrine ROCHAS