Mêmes inquiétudes avec la suppression des préenseignes, qui va se traduire "par la désertification de territoires ruraux". Mais l'un des principaux motifs de colère concerne les contrôles d'hygiène qui seront mis en ligne à partir du 3 avril. "Le décret est paru juste avant Noël, a poursuivi Chantal Mauduit, un cadeau auquel on est opposés. Nous sommes favorables aux contrôles, mais pas aux 'smileys'. C'est d'abord aux clients de choisir. Laissez nous travailler sereinement sans nous assommer avec 50 nouvelles réglementations par an." Et cela d'autant plus, comme plusieurs professionnels l'ont dénoncé, que cette transparence des contrôles ne concernera pas les ambulants, les food trucks ou encore les adeptes du foodsurfing. "Ce sont des phénomènes qui se développent rapidement, a répondu la représentante des services sanitaires, et qui vont plus vite que la réglementation. Mais celle-ci va suivre."
"Être plus entendue sur le terrain"
Seul élément rassurant pour les professionnels : l'affichage des smileys ne sera pas obligatoire. Ces phénomènes de concurrence sauvage concernent aussi les bars éphémères, les chambres d'hôte et Airbnb, dont Rudy Carnis, président des cuisiniers d'Eure-et-Loir, a rappelé que cela concernait 20 % du parc hôtelier du bassin chartrain. Mais Laurent Lutse a précisé que des points positifs ont été acquis comme la limitation de Airbnb ou une réglementation sur les bars associatifs. Dans ce contexte, l'Umih 28 se mobilise mais avec des moyens limités. Comme l'a évoqué Gil Eleaume, le vice-président, avec moins de 150 adhérents, le syndicat subit une baisse des recettes issues des formations aux permis d'exploitation et de former. Autant d'éléments qui incitent l'Umih à "être davantage présente et plus entendue sur le terrain".
Publié par Jean-Jacques TALPIN