L'Hôtellerie Restauration : Quel message souhaitez-vous adresser à vos adhérents ?
Eric Ramos : L'union fait la force. Plus nous aurons d'adhérents et plus on sera forts. Si nous voulons nous faire entendre auprès de la municipalité et des instances, nous devons être plus nombreux. Nous avons passé un accord avec l'Apave (pour négocier les tarifs du diagnostic lié aux normes d'accessibilié, NDLR), mais nous aurions plus de poids pour négocier avec des partenaires si nous étions plus nombreux. Si nous sommes unis au sein du syndicat, les prix baisseront. Les économies réalisées grâce à ces négociations remboursent très rapidement le montant de l'adhésion au syndicat.
Quelles sont les problématiques spécifiques au Pays de Grasse ?
Nous rencontrons trois problématiques liées les unes aux autres. La première est la prise en compte de tout le Pays de Grasse, qui représente une zone de chalandise étendue. Jusqu'à maintenant, on manquait cruellement d'activité commerciale dans le Pays de Grasse, mais Jérôme Viaud (président de la communauté de communes du Pays de Grasse, ndlr) semble avoir la volonté de faire bouger les choses. La deuxième problématique est la proximité immédiate de communes littorales que sont Cannes, Nice et Antibes. L'hiver, les établissements de ces villes pratiquent des tarifs hyperconcurrentiels qui détournent notre clientèle potentielle vers le littoral et nous subissons une hyper-saisonnalité. Nous avons besoin de garder nos établissements ouverts toute l'année. Il faut donc créer des évènements en hiver. Enfin, la dernière problématique est le déficit d'image dont souffre Grasse. La ville est à la fois délaissée par les touristes, mais également par les locaux qui ont un sentiment d'insécurité. Il y a un vrai travail à faire avec la municipalité pour renouveler l'image de Grasse.
Quels sont les dossiers les plus urgents ?
Notre priorité est de fédérer du monde, d'attirer de nouveaux adhérents. Mais les normes d'accessibilité sont bien sûr la question prioritaire. C'est le dossier sur lequel tout le monde doit travailler surtout que la saison touristique débute dans une à deux semaines et que les hôteliers et restaurateurs vont manquer de temps pour ces questions. Nous avons un accord avec l'APAVE pour des tarifs négociés, les CHRD pourront donc se mettre rapidement dans les clous. L'urgence est également dans un rapprochement avec la Communauté de communes du Pays de Grasse pour travailler sur l'image du territoire et notamment sur les questions de sécurité qui font fuir nos clients.
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE