« Très forte tempête » sur la restauration

C'est le constat de Gira Conseil, qui vient de dévoiler les premières tendances sur les 8 premiers mois de l'année. Une étude qui révèle des fréquentations en forte chute et une attention aux prix à un niveau « inédit ».

Publié le 28 septembre 2012 à 11:15
Le chiffre d'affaires global du secteur à fin août 2012 est pour la première fois depuis 4 ans en régression de 1,91 %, avec de fortes variations entre les différents segments de marché. Toutefois, cette chute n'a pas été soudaine. Il faut regarder ces 8 premiers mois à travers 2 périodes bien distinctes. Jusqu'à fin mai, l'ensemble des segments oscillait entre + 1 % pour le SAT (Service à Table) et + 4 % pour le SAC (Service au Comptoir). Puis en juin, il se passe un décrochage général des fréquentations, sauf pour Paris qui se trouve provisoirement épargné.
« Nous avons relevé des chutes de fréquentation allant jusqu'à 8 % et 10 % de façon brutale dans le courant des mois de juin et d'aout », commente Bernard Boutboul. Les chiffres empirent même durant le mois d'août et le tout début du mois de septembre. Paris jusque-là épargné grâce à ses flux importants notamment ceux du tourisme est, à son tour, touché dès les premiers jours de septembre. Enfin, notons que les reculs de fréquentation les plus forts sont relevés plutôt dans les petites et moyennes agglomérations. Tandis que les dépenses moyennes restent stables voire en très légère hausse.

Des arbitrages défavorables à la restauration

Que s'est-il passé qui pourrait expliquer cette situation ? Même avec une météo défavorable de mai à juillet, c'est ailleurs qu'il faut chercher les raisons de fond. Le moral des ménages est en berne avec une dégradation de 5 points en 3 mois. La peur du chômage explose avec un nombre de demandeurs d'emploi qui franchit le seuil symbolique des 3 millions, tandis que les charges des foyers continuent à croître, avec des salaires qui ne suivent pas. Ces différents éléments poussent désormais les Français à effectuer un arbitrage dans leurs dépenses, qui n'est pas en faveur de la consommation alimentaire hors domicile (aussi bien le midi que le soir). « Un recours à la gamelle en hausse le midi semaine ainsi qu'une diminution des sorties loisir au restaurant quel que soit le statut suffisent à faire décrocher fortement les fréquentations », explique Bernard Boutboul. Enfin, ajoutons à cela un taux d'épargne qui s'envole au détriment de la consommation et des prévisions pessimistes de l'INSEE qui annonce un recul de 1,2 % du pouvoir d'achat en 2012.
Du côté des restaurateurs, le SMIC a augmenté de 2 % au 1er juillet, les matières premières continuent leur ascension, l'énergie coûte de plus en plus cher, sans parler des frais de transport qui s'envolent et bien évidemment du poids toujours conséquent des charges de personnel. Bref, il s'agit d'un écrasement généralisé des marges.
Mais alors, quelles sont les solutions pour enrayer cet écrasement des marges ? « Baisser le niveau de qualité et continuer à vendre au même prix est peu recommandable, surtout face à des consommateurs de plus en plus à la recherche de goût et de plaisir. Diminuer les quantités et continuer à vendre au même prix est également risqué, car le manque de générosité dans l'assiette est chaque fois plus critiqué. Dans un tel contexte, trouver des solutions pour lutter contre la chute de fréquentation s'avère être un exercice délicat et périlleux à la fois », analyse Bernard Boutboul.


Publié par L.C.



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Cuisinier H/F

Suisse

Bienvenue à plus de 2 000m ! L'hôtel-restaurant du Sanetsch est ouvert de juin à octobre, dans un cadre exceptionnel, avec en arrière-plan les 4 000 des Alpes valaisannes. L'hôtel dispose d'une capacité d'accueil de 32 lits (2 chambres simples, 8 chambres doubles et d'un dortoir 12 places). L'

Posté le 09 mai 2024

Chef de partie H/F

75 - PARIS 07

Le plus vieux restaurant de Paris, La Petite Chaise a rouvert ses portes et cherche 2 chefs de partie; 1 au froid et 1 aux garnitures. Service continue 3 jours et 2 jours de coupure, avec le Dimanche et Lundi en repos. Pass navigo 50%, Mutuelle ALAN.

Posté le 09 mai 2024

Chef de partie H/F

92 - LEVALLOIS PERRET

Restaurant sur Levallois recherche pour renforcer ses équipes un Commis/Chef de partie (H/F) en CDI lundi au mercredi 8h30 à 15h jeudi au vendredi en coupure jusqu'à 23h Repos WEEK-END Salaire selon expérience prétentions et CV par mail nathalie.baillardjen@gmail.com

Posté le 08 mai 2024