Exploité depuis décembre dernier, ce camion livre en moyenne une vingtaine de clients par jour, sur Nantes et sa périphérie. Le groupe frigorifique placé sous le châssis limite les désagréments sonores en milieu urbain (60 dB). Les conditions d'utilisation et les performances sont proches d'un véhicule diesel similaire à la norme Euro 6. Le surcoût d'achat n'est que de 3 000 € et le prix du biodiesel est inférieur de 4 centimes au litre par rapport au diesel, mais les émissions de CO2 sont inférieures de 60 %.
"Surtout, c'est une solution entièrement réversible puisque la motorisation peut également être exploitée avec le diesel d'origine pétrolière", souligne Nelly Armine, responsable du parc transport de Transgourmet.
Pour cette expérimentation, le fournisseur de produits pour les professionnels de la restauration a bénéficié d'une dérogation réglementaire (l'arrêté autorisant le biodiesel pour les flottes privées doit être publié dans les prochaines semaines). Pour l'heure, Transgourmet se fait livrer du Diester©fabriqué par Avril à partir de l'huile de colza. D'ici peu, d'autres camions de ce type devraient intégrer la flotte de Transgourmet, qui compte 600 camions. À terme, l'entreprise prévoit de faire rouler 40 % de son parc avec différentes énergies alternatives aux énergies fossiles. Ouvert en 2010, le site nantais de Transgourmet emploie 270 salariés et livre environ 900 clients par jour.