Les 18-24 : digital, green & clean
Sensibles aux tendances digitales et autres influences venues d’ailleurs, les 18-24 ans impulsent le renouveau du secteur de la RHD. Si leur fréquentation de la restauration à table s’est intensifiée entre 2016 et 2019 (+7 % en visites), on constate une déstructuration des temps de repas traditionnels au bénéfice de moments de la journée moins onéreux tels que les snacks du matin (+25 % en visites) ou de l’après-midi (+34 %). Dans leur assiette, ces jeunes consom’acteurs délaissent au fil des ans les plats classiques pour des options végétariennes : en 2019, un bowl ou burger vegan sur trois est consommé par un jeune adulte. Leur choix est dicté par une conscience environnementale plus éveillée et des plats colorés très « instagrammables ». Comme ils sont fidèles à des préceptes de vie plus saine, on observe une baisse de trois points de leur consommation d’alcool entre 2016 et 2019 : à la veille de la crise sanitaire, un jeune sur quatre commande une boisson alcoolisée en restauration à table, contre près d’un sur trois en 2016.
Les + de 50 ans : l’éternelle jeunesse des quinquas
Au fil des ans, les 50 ans et plus confirment leur place de clientèle phare de la restauration à table : entre 2016 et 2019, leurs visites augmentent de 33 % à 40 % dans ce circuit. Une aubaine pour les restaurateurs puisque cette cible, amatrice de bons plats et d’alcool (en 2019, un convive de ce profil type sur deux consomme de l’alcool au cours d’un repas au restaurant), au pouvoir d’achat confortable, n’hésite pas à payer un ticket moyen plus élevé (16,2 € contre 15 € au global). Une mutation s’observe toutefois en restauration rapide, circuit dans lequel la fréquentation des plus de 50 ans augmente de 26 % entre 2016 et 2019. Sur le long terme, deux habitudes s’installent avec l’essor des visites du matin (+30 %) et du déjeuner (+28 %).
Pour Maria Bertoch, experte Foodservice France au sein de The NPD Group « Cette croissance des visites de ce profil de consommateur en restauration rapide est tout d’abord mécanique : la part des 50 ans et plus ne cesse d’augmenter, car ils représentent aujourd’hui une partie importante de la population. Elle s’explique également par la nostalgie de ce public qui a vécu l’apparition des premiers fast-foods dans leurs jeunes années. Un plaisir qu’ils aiment partager avec leurs petits-enfants, pour le plus grand bonheur de ces derniers ».
Les solos sans complexe
La tendance solo gagne du terrain, enregistrant à elle seule un gain de 103 millions de visites, soit une progression de 5 % entre 2016 et 2019. Avant la crise sanitaire, les solos représentaient 34 % des visites globales. Les dépenses totales des adultes qui fréquentent les établissements seuls comptent pour environ un cinquième de l’ensemble des dépenses en restauration commerciale. Dopée par l’accélération du rythme de vie, une consommation toujours plus nomade et la déstructuration des temps de repas, la fréquentation en solo de la restauration commerciale concerne majoritairement les actifs : 30 % des visites des 18-49 ans. Les outils nomades connectés, comme les smartphones et les ordinateurs portables, ainsi que l’émergence d’un mode de consommation et d’une prise de repas plus fluides, semblent avoir décomplexé les consommateurs en solo et contribué à l’accélération du phénomène.
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