Le texte doit être examiné dans l’hémicycle à partir du 4 février prochain et le sujet de la taxe sur les boissons sucrées sera abordé dès le mardi 28 janvier en commission des affaires sociales. L’Umih a préparé une lettre type que chaque département de son organisation professionnelle va adresser à son député afin de lui faire prendre conscience des conséquences que cette mesure aurait sur les bistrots.
Dans ce courrier Laurent Lutse rappelle que « En moins de cinquante ans, le nombre de cafés en France est ainsi passé de 200 000 à moins de 30 000 établissements. Chaque jour en France, 2 bistrots mettent la clé sous la porte et avec eux la dernière activité qui subsistait dans nos territoires. »
Alors que « la consommation des boissons non alcoolisées comprenant les sodas, représentent aujourd’hui plus de la moitié du chiffre d’affaires de nos établissements. En augmentant encore une fois la taxe sur les boissons sucrées, vous risquez d’affaiblir le pouvoir d’achat des consommateurs et fragiliser un secteur déjà en danger. »
Rappelant que « Pour de nombreux cafetiers en zones rurales, qui sont souvent le dernier vecteur de lien social des villages, il sera impossible de faire face à la hausse des prix imposée par leurs distributeurs. Cela va impacter mécaniquement l’activité de nos entreprises et aura de graves conséquences en termes d’emplois, de fermetures d’établissements et donc d’aménagement du territoire. »
Pour le président des cafés, brasseries, établissement de nuit « Nos établissements, déjà soumis à de nombreuses contraintes et charges (taxe sur les consignes, taxe sur l'alcool), ne peuvent supporter une nouvelle taxation qui compromettrait leurs efforts pour proposer des alternatives responsables à leurs clients. »
Et de conclure : « L’Umih espère que l’intérêt des professionnels sera pris en compte dans les futurs débats et que vous puissiez repousser cette disposition néfaste pour toute notre filière. »