Table ronde #Time2Link : comment exporter la gastronomie ultramarine

Paris Pour sa troisième édition parisienne, l'afterwork avait choisi comme thème la gastronomie de l'outre-mer. Marcel Ravin, chef au Blue Bay à Monaco, était le parrain de cette rencontre.

Publié le 24 octobre 2014 à 18:36

Initiée et organisée par Madly Schenin-King, consultante en communication, la troisième édition des rencontres #Time2Link# s'est tenue le 13 octobre à La Fonderie (XIXe, Paris). Cette table ronde avait pour objectif de définir les leviers de développement pour exporter au niveau national et international la gastronomie des outre-mer.

Marcel Ravin, chef au Blue Bay à Monaco et parrain de cette rencontre, était entouré de Rodrigue Balon, chroniqueur culinaire sur D17, Charlotte Guermonprez, responsable e-commerce ReWorld Media (Eat your Box) et Ezechial Zerah, consultant en communication culinaire. Des entrepreneurs sont également venus partager leur expérience : Nicolas Myrtil, fondateur du food-truck Le Beau Caillou, et Jonathan Valminos, cofondateur de La Kaz.

Marcel Ravin, fervent défenseur de la gastronomie caribéenne, a rappelé "la richesse incomparable des outre-mer" et les opportunités qui en découlent. "Bien qu'il soit souvent question d'accras et de bokits, la gastronomie ultramarine ne se résume pas à ces deux produits. Pour envisager l'exportation de cette gastronomie, il faut s'appuyer sur une triple dynamique : capitaliser sur la richesse des produits antillais, se réinventer et innover, proposer du sur mesure."

"Ce thème est dans l'ère du temps, on voit une émergence de structures qui souhaitent promouvoir leurs territoires, leur identité. Les accras et les bokits pourraient devenir les sushis de ces régions et devenir emblématiques pour accroître la notoriété de la cuisine ultramarine", a proposé Ezechiel Zerah.

Gastronomie ultramarine et entreprenariat

Jonathan Valminos, qui fait figure de précurseur, a témoigné de cette tendance. En 2010, il a lancé le concept La Kaz, le premier snacking caribéen. Aujourd'hui, l'entreprise compte deux restaurants à Paris, bientôt un troisième en région parisienne, et un développement en franchise est envisagé. L'entrepreneur a évoqué la nécessité d'innover pour toucher un plus large public : après avoir investi dans le design du local, La Kaz est aujourd'hui fréquentée aussi par des parisiens curieux de découvrir un autre type de gastronomie.

Nicolas Myrtil et sa compagne, Ophélie, fondateurs du food-truck Le Beau Caillou, ont également partagé leur expérience. "Souhaitant voler de [s]es propres ailes", Nicolas Myrtil valorise son territoire d'origine en proposant une gastronomie caribéenne à emporter. Le Beau Caillou a d'ailleurs reçu la médaille d'argent lors du concours international de Street Food.

Sont ensuite intervenues en visioconférence Vanessa Bolosier, fondatrice de CaribGourmet, qui commercialise à Londres des produits à base de coco, et Naomi Martino, artisan chocolatier en Guadeloupe, classée parmi les 200 meilleurs chocolatiers du monde. Enfin, Charlotte Guermonprez a expliqué l'atout que pourrait représenter une Eat your Box spéciale outre-mer pour faire découvrir les produits antillais auprès de nouveaux publics.

La soirée s'est conclue sur la nécessité d'innover et de promouvoir, à travers des ambassadeurs et des produits emblématiques, la gastronomie de l'outre-mer pour sortir des clichés.


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Publié par Marie TABACCHI



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