Assemblée générale élective pour la Charente, qui a rallié l'étendard
du Groupement national des indépendants (GNI). Sandrine
Boux, qui a été pendant de nombreuses années vice-présidente du département
aux côtés de Philippe Lhomme, lui
succède. « Nous sommes dans la
continuité. Le syndicat est là pour aider nos adhérents qui sont confrontés à
des concurrences déloyales. Il faut être réaliste. Quand se montent des zones
commerciales un peu partout alors que le pouvoir d'achat n'est pas extensible,
des faussés se creusent. Ce sont les petits établissements qui sont les
premiers impactés ». Le tissu industriel du département se maintient
bon gré malgré. « Nous bénéficions
aussi un peu d'une clientèle de passage, entre Dordogne et Charente » reconnaît
la nouvelle présidente du GNI 16 qui plaide avant tout pour la qualité et le
locavore. « Les consommateurs s'intéressent
à ce qu'ils mangent. Faire bon et privilégier les circuits courts est devenu
essentiel. » Philippe Lhomme, désormais vice-président de l'organisation
professionnelle, confirme la tendance mais s'inquiète aussi de « l'ubérisation rampante ». Il
dénonce avec virulence un marché à plusieurs vitesses et inégal. «Actuellement,
en Charente, le taux de remplissage des
hôtels atteint péniblement 50%. Les
hôteliers ne sont pas les seuls touchés. On laisse des particuliers organiser
des soirées avec accès payant qui font directement concurrence aux
professionnels du bar. Nos entreprises ne se vendent plus. Ajoutez à cela l'incertitude
des élections en France et du Brexit. Que vont devenir les anglais qui, dans notre région,
ont acheté des restaurants et qui ont des crédits sur 15 ans ? On est dans
le flou le plus total. » Mi-mai, Didier
Chenet, président du GNI, est attendu à Angoulême. « Sa présence est importante. Il est le lien avec Paris » souligne
Sandrine Boux. Le GNI 16 espère
notamment une feuille de route post-présidentielle concrète.
Publié par Sylvie SOUBES
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