Remonter le taux de TVA en restauration aurait de graves conséquences sur l'emploi réaffirme Didier Chenet, président du Synhorcat

Paris

Publié le 04 septembre 2012 à 18:07
« Le gouvernement fait un bilan du contrat d'avenir, j'ai envie de vous dire qu'on l'a déjà fait dans le cadre de l'étude d'Eurogroup. Les engagements que nous avons pris ont été tenus et s'appuient sur des chiffres officiels de l'INSEE et de la Dares. Sur les prix, on est à – 3% en 2009. A l'époque, nous avons, c'est vrai, très mal communiqué. Certains vont nous dire que 3% en moins sur une addition, ce n'est pas grand-chose. Alors pourquoi baisser de 5 centimes le litre d'essence… La profession a créé 60 000 emplois alors que les objectifs étaient de 40 000. L'emploi, c'est le souci majeur de tous les français. Pour nous, il s'agissait aussi d'équité fiscale. Le gouvernement va prendre le risque de destabiliser nos métiers. Avant la baisse de la TVA, il faut se souvenir que nous étions en destruction d'emplois et c'était la première fois que ça nous arrivait. Remonter le taux de TVA serait contribuer à la dégradation des conditions de travail. Les marges vont s'effondrer et ça va toucher le personnel, y compris la clientèle  en termes d'accueil. La fiscalisation des heures supplémentaires est un coup dur pour une grande partie de nos salariés, qui vont perdre entre 400 et 500 euros pas an. Si vous ajoutez la perte de la prime TVA dans le cas où le taux remonterait, ce seront 1 000 euros qu'ils auront en moins. Ce qui représente une réelle perte de pouvoir d'achat. Est-ce que tout ça est vraiment raisonnable ? Je vous rappelle que nous représentons 1 millions d'emplois directs et que si l'on touche à l'équilibre financier très fragile de nos entreprises, nous secteur, participera, hélas, à l'augmentation du chômage. »

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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