"Il faut ouvrir les fenêtres"
Comment faire pour renouveler l'air ? François Schott proscrit les bougies parfumées, désodorisants et autres parfums d'intérieur, "car ils dégagent des particules fines". À titre d'exemple, l'encens pollue dix fois plus que la fumée de cigarette. Le premier bon réflexe que l'expert suggère : "Ouvrir les fenêtres." François Schott évoque également l'installation d'une centrale de traitement d'air (CTA) : celle-ci capte l'air extérieur, le traite (elle le purifie, le chauffe ou le refroidit) et l'insuffle, via le réseau de gaines aérauliques, dans les locaux. Un dispositif qui nécessite l'intervention d'un cabinet d'ingénierie, car il concerne tout un bâtiment. Selon la superficie de l'hôtel ou du restaurant, cet investissement peut dépasser les 100 000 €.
La qualité de l'air donnée en temps réel
D'autres solutions, moins coûteuses, existent. À l'instar du Foobot, vendu 200 € et consultable à distance : ce petit cylindre se branche sur une prise électrique et indique la qualité de l'air d'un intérieur. Ses capteurs analysent température, humidité, quantité de CO2, nombre de particules fines et de composés organiques volatiles. Si les seuils recommandés par l'OMS sont dépassés, les diodes bleutées passent à l'orange. Mieux vaut, alors, ouvrir les fenêtres… "La qualité de l'air dans les intérieurs, cela fait dix ans que l'on en parle", conclut François Schott. Sur le terrain, d'aucuns en sont encore au système D, "mais ça bouge", reconnaît l'expert. Il fait référence à l'arrivée sur le marché de peintures moins nocives pour l'environnement ou encore à Engie, qui propose des solutions pour mesurer les polluants intérieurs.
Publié par Anne EVEILLARD