Les mesures envisagées : hausse du coût de l’embauche d’un apprenti et des charges au niveau du Smic, transfert vers les entreprises d’une partie de l’indemnisation des arrêts maladies, la hausse des taxes sur la publicité extérieure, l’électricité, risquent d’aggraver la situation économique des petites entreprises du secteur des CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques), déjà fragilisées par la crise sanitaire.
L’Umih souligne que le nombre de défaillances d’entreprises a progressé de 20% sur les douze derniers mois dans le secteur de l’hôtellerie restauration. Les hôteliers doivent faire face à la concurrence déloyale des meublés touristiques, quant aux restaurateurs ils voient leurs parts de marchés diminuer de l’ordre de 600 millions d’euros au bénéfice de la grande distribution. La cause, l’utilisation des titres restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires.
Bien qu’un amendement prévoie la prolongation en 2025 de la défiscalisation et de désocialisation des pourboires, l’Umih demande que le plafond soit relevé. Il est actuellement limité à 1,6 Smic.
Pour Thierry Marx, président Confédéral Umih : « Toutes les mesures du PLF et du PLFSS qui auront pour effet direct ou indirect de réduire notre chiffre d’affaires et nos marges, freineront notre capacité d’investissement, et génèreront pertes financières et nouvelles fermetures d’entreprises » et de poursuivre : « Nous demandons instamment au gouvernement et aux parlementaires de reconsidérer leur décision et d’engager un dialogue ouvert avec les acteurs économiques afin de trouver des solutions plus équilibrées pour assurer la reprise économique et la croissance à long terme de nos entreprises».