Alors que le projet de schéma d'aménagement menace les établissements de la plage de Pampelonne, que la concertation sur le décret plage est au point mort, l'Association des exploitants de plage de Pampelonne (AEPP) a réuni élus et acteurs économiques lors d'un rassemblement sur la plage, le jeudi 27 août.
Par la voix de leur président, Jean-Claude Moreu, les plagistes de Ramatuelle (83) dénoncent la démolition totale des établissements actuels, une reconstruction coûteuse mais avec quatre lots en moins, des surfaces réduites entraînant la perte de 2 000 matelas et une démontabilité annuelle. Ils demandent la suspension du schéma d'aménagement et l'ouverture d'une concertation.
Et toujours l'épineux dossier du décret plage
Les élus du golfe de Saint-Tropez, la Fédération nationale des plages restaurants (FNPR), l'Umih 83, l'Union patronale du var (UPV) mais aussi les fournisseurs ont fait part de leurs inquiétudes pour l'économie régionale. "On ne peut pas envisager de réduire l'activité des plages au détriment de l'économie touristique, vitale pour notre région. L'État doit reconnaître cette profession et entendre leurs demandes", a appelé Jean-Pierre Ghiribelli, président de l'Umih 83.
Vincent Morisse, président de la Communauté de communes du golfe de Saint-Tropez, l'a confirmé : "Le tourisme est primordial pour notre département. Pampelonne a un intérêt majeur, toutes les activités en dépendent. Nous sommes tous unis sur un objectif : modifier ce décret pour sauver notre économie."
Le député du Var, Jean-Michel Couve, propose "une concertation unanime des douze maires du golfe qui sont tous concernés par l'impact du schéma, alors que le décret plage ne peut pas être laissé en l'état : c'est l'ensemble de la vie économique de notre pays qui est concernée."
L'AEPP a dévoilé les drapeaux qui flotteront désormais au-dessus des établissements tropéziens. Aux slogans de "État, ne touche pas à mon matelas", "Votre plage en danger" et "Non au futur projet", les exploitants de plage alertent leurs usagers et appellent l'État à prendre ses responsabilités et à mettre en place le groupe de travail promis sur le décret plage.
S'ils ne sont pas entendus, les plagistes promettent d'aller "mettre leur grain de sable aux différents ministères concernés lors de la conférence sur le climat" qui se tiendra à Paris à l'automne.
Publié par Marie TABACCHI