Chez les
Esnée, on a l'entrepreneuriat dans le sang. Jacques Esnée, le père, a bâti en une quarantaine d'années un
empire axé sur l'agroalimentaire (groupe Frial), l'industrie dans le secteur
médical et accessoirement l'hôtellerie. Lorsque le talentueux autodidacte passe
le flambeau au début des années 2000, son fils, Pierre, décide de se concentrer
sur l'hôtellerie. "Nous avions des actifs industriels matures qui se portaient bien, nous nous
sommes dit que c'était peut-être le moment de les céder. Et puis je trouvais que
c'était un beau challenge de repartir à zéro, de pouvoir travailler avec mon
épouse sur un nouveau métier agréable, avec du contact et des perspectives de
croissance importantes", raconte Pierre Esnée.
Son groupe, baptisé SD2P ("un nom pas commercial", sourit-il), possède aujourd'hui deux établissements parisiens de renom : le Lancaster (membre de The Leading Hotels of The World) et le Sofitel Baltimore Tour Eiffel. Grâce à des "partenariats historiques" avec le groupe Accor, la famille Besneville et le groupe Boissée Finances, il est également actionnaire dans une centaine d'hôtels en Europe - soit quelque 11 000 chambres essaimées dans des hôtels de deux à cinq étoiles en France, en Suisse, en Belgique et depuis peu à Barcelone et Venise. Le secteur hôtelier représente désormais 60% des activités du groupe, complétées par des investissements dans des fonds d'investissements et des start-ups. "Nous traversons les crises parce que nous avons fait le choix d'un portefeuille diversifié, autant en termes de segments d'activité que géographiquement", admet le PDG.
Un nouveau concept hôtelier en perspective
Celui qui a fait ses armes dans le monde industriel est resté fidèle à sa philosophie : "J'aime le développement, c'est ce qui me motive tous les jours. Finalement, nous gérons nos hôtels comme nous gérions nos usines industrielles et leurs outils de production. On n'investit pas dans l'hôtellerie pour rester tranquille : il faut rester performant dans chacun de nos établissements, en investissant en permanence dans la rénovation des hôtels et dans nos équipes". L'autre clé du succès réside dans l'implication sur le terrain. "Nous nous attachons avec mon épouse à être présents dans nos hôtels, tous les jours. Il faut vivre l'hôtellerie quotidiennement pour en comprendre les problématiques. Cela permet aussi d'être proche des équipes. Nous restons accessibles pour n'importe quel salarié, et cela participe à un esprit d'équipe très fort dans le groupe", confie-t-il.
Le dernier projet de Pierre Esnée se nomme You-Urban Hospitality, une nouvelle marque hôtelière dont la première enseigne devrait ouvrir à Deauville, début 2020. Ce concept a pour ambition de "faire la somme des tendances actuelles". "Je ne trouvais aucune marque correspondant à ce que j'avais en tête ; c'est de là qu'est née cette aventure. Je voulais mêler des clientèles variées - business, familles, jeunes habitués à fréquenter des auberges de jeunesse -, grâce à la combinaison de chambres classiques, chambres familles modulables et hébergements partagés", souligne-t-il. Le lobby sera conçu pour "vivre toute la journée", avec notamment des espaces de coworking. Et pour se sentir comme à la maison, viendront s'ajouter des espaces de coliving : cuisine équipée, tables, canapés, bibliothèque, jeux de société, espace fitness, salle de projection… Le concept, imaginé pour les coeurs de ville, devrait être dupliqué en province. Un nouveau défi pour celui qui "n'aime pas s'endormir sur [ses] lauriers".
Son groupe, baptisé SD2P ("un nom pas commercial", sourit-il), possède aujourd'hui deux établissements parisiens de renom : le Lancaster (membre de The Leading Hotels of The World) et le Sofitel Baltimore Tour Eiffel. Grâce à des "partenariats historiques" avec le groupe Accor, la famille Besneville et le groupe Boissée Finances, il est également actionnaire dans une centaine d'hôtels en Europe - soit quelque 11 000 chambres essaimées dans des hôtels de deux à cinq étoiles en France, en Suisse, en Belgique et depuis peu à Barcelone et Venise. Le secteur hôtelier représente désormais 60% des activités du groupe, complétées par des investissements dans des fonds d'investissements et des start-ups. "Nous traversons les crises parce que nous avons fait le choix d'un portefeuille diversifié, autant en termes de segments d'activité que géographiquement", admet le PDG.
Un nouveau concept hôtelier en perspective
Celui qui a fait ses armes dans le monde industriel est resté fidèle à sa philosophie : "J'aime le développement, c'est ce qui me motive tous les jours. Finalement, nous gérons nos hôtels comme nous gérions nos usines industrielles et leurs outils de production. On n'investit pas dans l'hôtellerie pour rester tranquille : il faut rester performant dans chacun de nos établissements, en investissant en permanence dans la rénovation des hôtels et dans nos équipes". L'autre clé du succès réside dans l'implication sur le terrain. "Nous nous attachons avec mon épouse à être présents dans nos hôtels, tous les jours. Il faut vivre l'hôtellerie quotidiennement pour en comprendre les problématiques. Cela permet aussi d'être proche des équipes. Nous restons accessibles pour n'importe quel salarié, et cela participe à un esprit d'équipe très fort dans le groupe", confie-t-il.
Le dernier projet de Pierre Esnée se nomme You-Urban Hospitality, une nouvelle marque hôtelière dont la première enseigne devrait ouvrir à Deauville, début 2020. Ce concept a pour ambition de "faire la somme des tendances actuelles". "Je ne trouvais aucune marque correspondant à ce que j'avais en tête ; c'est de là qu'est née cette aventure. Je voulais mêler des clientèles variées - business, familles, jeunes habitués à fréquenter des auberges de jeunesse -, grâce à la combinaison de chambres classiques, chambres familles modulables et hébergements partagés", souligne-t-il. Le lobby sera conçu pour "vivre toute la journée", avec notamment des espaces de coworking. Et pour se sentir comme à la maison, viendront s'ajouter des espaces de coliving : cuisine équipée, tables, canapés, bibliothèque, jeux de société, espace fitness, salle de projection… Le concept, imaginé pour les coeurs de ville, devrait être dupliqué en province. Un nouveau défi pour celui qui "n'aime pas s'endormir sur [ses] lauriers".
Publié par Violaine BRISSART
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