Si l'île de Saint-Martin a subi les plus gros dégâts, celle de Saint-Barthélemy n'a pas été épargnée. Des images diffusées sur les réseaux sociaux et par les médias locaux montrent l'Eden Rock Hôtel, Relais & Châteaux luxueux situé à Saint-Jean Bay, sous les eaux, tandis que la plage Nikki Beach attenante a été totalement détruite par la montée du niveau de la mer. En revanche, la direction de l'Eden Rock Hôtel a déclaré que l'ensemble de son personnel était sain et sauf, l'établissement étant alors fermé pour maintenance avant la saison.
Carole Gruson, propriétaire du Ti-Saint-Barth, présente sur place, a indiqué que le Tom Beach Hôtel, également à Saint-Jean Bay, n'existe plus. Le Tropical Hôtel, situé dans la même baie, a lui aussi subi de lourds dégâts.
Les établissements situés sur la plage des Flamands, à Saint-Barthélemy, restaurants et hôtels, ont été ravagés. L'Hôtel Isle de France Cheval Blanc aurait lui aussi subi d'importants dégâts.
L'île de Saint-Martin très lourdement impactée
À Saint-Martin, les dégâts sont considérables : le Beach Plaza Hôtel à Marigot a été ravagé par les vents et la houle : la mer a pénétré dans l'établissement, des vagues montant jusqu'au premier étage, détruisant tout sur son passage, tandis que l'Hôtel Mercure a eu sa toiture arrachée. Le Flamboyant Hôtel & Resort, situé dans la Baie de Nettle, est détruit.
Tous les cafés, bars et restaurants situés sur le front de mer de Saint-Martin ont littéralement été rasés. Le quartier d'Orient Bay, où se trouvent nombre de bars et restaurants, a été totalement détruit. Des photos du Calmos Café à Saint-Martin montrent une structure qui s'est littéralement effondrée au passage de l'ouragan.
Le Sunset Beach Bar, bien connu pour être situé à deux pas de l'aéroport, sur la partie néerlandaise de l'île, a été détruit, alors qu'à côté, l'hôtel Sonesta paye aussi un lourd tribut : des pans entiers de béton se sont écroulés de la façade.
Alors que l'urgence est avant tout humaine et sanitaire, le bilan des dégâts matériels commence tout juste a être évalué. Le gouvernement français a annoncé que la déclaration de catastrophe naturelle pour les deux îles serait signée ce vendredi.
La saison touristique qui débute aux Antilles en décembre, et dont dépend en grande partie l'emploi local, est aujourd'hui très incertaine.
Publié par Marie TABACCHI