"On recevait peu
de CV. Les jeunes semblaient se désintéresser de la profession. Ils étaient de
moins en moins à venir à notre rencontre", raconte Denis Courtiade. Le directeur du Restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée (VIIIe) soumet alors la problématique au chef étoilé du palace parisien : "Alain Ducasse m'a répondu : 'prends-toi en main !
Que fais-tu aujourd'hui pour ta profession ?'" La question est un déclic. Début 2012, Denis Courtiade décide de se rendre aux premières assises
des métiers de la salle, qui prolongent le livre blanc de Régis Marcon. Là, il
croise la route d'autres professionnels qui s'interrogent, comme lui, sur la
façon de revaloriser le service en salle. "On ne se connaissait pas pour la plupart. On a pourtant décidé de créer, ensemble, Ô Service", se souvient Denis Courtiade. L'association voit le jour
durant l'été 2012 et il en devient à la fois cofondateur et président.
Jusqu'à 5 000 vues par jour sur la page Facebook
"Nous avons tenu notre première assemblée
générale en juin 2016 à Paris", poursuit Bruno Treffel. Le président de l'Association nationale des professeurs de cuisine et
restaurant des CFA (ANPCR) cumule les postes de cofondateur et administrateur au sein d'Ô
Service. Il se souvient d'un "grand
engouement, dès le
départ : les
inscriptions venaient de partout dans le monde". Résultat :
aujourd'hui, Ô Service compte plus de 500 abonnés aux services de son site et 150
adhérents à l'association. Sans oublier la page Facebook qui peut générer
jusqu'à 5 000 vues par jour. Une véritable vitrine destinée à sensibiliser,
entre autres, élèves et enseignants aux métiers de la salle. À l'instar des rencontres que Denis
Courtiade organise dans les écoles hôtelières, pour la Fête de la gastronomie, la Semaine
du goût et lors de salons professionnels, tels que LHR Emploi, le 22
septembre prochain au Centquatre à Paris (XIXe). "Nous serons également présents à l'édition 2016 d'Equip'Hotel, en novembre à
Paris et au Sirha de Lyon en janvier prochain", précise Bruno
Treffel. "C'est une autre façon de
transmettre notre savoir, conclut Denis Courtiade. Nous décloisonnons le système pour mieux en connaître tous les acteurs
et développer un réseau autrement que par e-mails et Facebook."