Ô Service réunit la profession pour valoriser les talents de demain

Paris Pour la troisième fois consécutive, membres de l'association et invités se sont retrouvés pour débattre sur divers thèmes et rassembler élèves et professionnels.

Publié le 11 juillet 2018 à 12:58
"C'est à nous – professionnels et enseignants – d'accompagner et de préparer les jeunes de demain pour la prospérité des métiers de salle", a déclaré Denis Courtiade lors de l'ouverture de la troisième assemblée générale de l'association Ô service - des talents de demain, dont il est le fondateur. Le 25 juin dernier, le pavillon Dauphine à Paris (XVIe) a accueilli environ 180 personnes - élèves, professionnels et enseignants - afin d'échanger sur l'avenir de la profession. Cette édition se voulait plus "décontractée et participative". Trois intervenants ont exprimé leur point de vue à travers des présentations interactives : Jérôme Chartier, premier vice-président de la région Île-de-France, Rémi Ohayon, MOF et fondateur du groupe API & YOU, et le consultant et blogueur Laurent Delporte.

Plusieurs thèmes ont été abordés : l'apprentissage, la coupure, le dépassement des codes, le burn-out, le handicap et l'image de la profession. Les experts ont mis l'accent sur l'évolution de la société et des jeunes d'aujourd'hui. "Le loisir fait désormais partie de la vie des jeunes, en plus du travail. Ils veulent travailler autrement et il faut s'adapter", a expliqué Eric Rousseau, directeur du restaurant Bernard Loiseau à Saulieu (Côte-d'Or). Les futurs professionnels rechignent à travailler avec une coupure. Pour contourner le problème, certains restaurateurs embauchent deux équipes pour assurer les services du midi et du soir. La question est de savoir comment prospérer avec ces ajustements.  

"Ensemble, créons du lien" 

La difficulté d'embauche dans les métiers de la restauration a été décrite comme un axe majeur à traiter. Si une certaine lassitude se fait ressentir, il est nécessaire d'inventer les codes de demain. "Si le maître d'hôtel excelle, l'audace en est l'étincelle", a proclamé Rémy Ohayon. Le service étant le secteur de la "haute performance", les structures de formation permettent de guider l'élève vers la quête d'excellence. Le taux de remplissage des CFA étant insuffisant, des associations comme Ô Service jouent un rôle primordial. "Le discours sur nos métiers est à revoir. On parle trop souvent de l'aspect négatif alors que nous faisons un métier magnifique", a souligné Frédéric Kaiser, responsable adjoint de la restauration au Bristol à Paris (VIIIe). 

Élise Derrac, actuellement commis de salle à l'Écrin, Hôtel de Crillon à Paris (VIIIe), a été élue jeune talent 2018 par les 15 membres permanents de l'association, pour la première édition de ce nouveau trophée. L'échange s'est poursuivi autour d'un déjeuner préparé et servi par les élèves d'une dizaine d'établissements hôteliers : une mise en pratique des compétences qu'ils ont acquises en formation. Cela a permis aux jeunes d'échanger avec les professionnels afin de s'informer sur la réalité du métier et de trouver des opportunités. Car Jérôme Chartier l'a admis, les métiers de salle doivent être plus reconnus et cela passe notamment par l'apprentissage. 

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Publié par Camille BORDERIE



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