Stéphane Lelièvre, Les Maisons Lelièvre, Toulon et La Seyne-sur-Mer (Var) : “Les restaurants souffrent à cause du problème de l’essence”
“L’effet est progressif. Au restaurant Les Pins Penchés à Toulon, on commence à avoir des annulations à cause de l’essence. Je pense que sur cet établissement, en décembre, ça va nous coûter la bagatelle de 60 000 € à 70 000 € de CA. Au restaurant Les P’tits Pins, en ville à Toulon, ce sont les manifestations de lycéens qui nous impactent. Normalement, décembre est un gros mois à 80-90 couverts par jour. En ville, les gens ne viennent plus.
Au Grand Hôtel des Sablettes-Plage à La Seyne-sur-Mer, le quartier est excentré, les trois restaurants souffrent, là aussi à cause du problème de l’essence. À l’hôtel, affilié Curio, a Collection by Hilton, c’est compliqué. Les gens ne peuvent pas imaginer combien l’ombre portée des gilets jaunes à l’étranger est importante !
Aujourd’hui, on en souffre mais si on loupe les fêtes, il va falloir faire des réunions avec les banquiers en janvier car ça va être très compliqué. J’ai de nombreux confrères qui m’appellent et me disent qu’il ne faudrait pas que ça dure car c’est difficile pour leurs entreprises.”
Jacques Soussin, directeur général Hôtel Best Western Plus Hôtel Masséna à Nice (Alpes-Maritimes) : “L’impact sera dans la durée”
“Comme tout mouvement social, ça touche indirectement à la notoriété de la destination. Ce qui se passe à Paris nous impacte indirectement en terme d’image, car Paris, c’est la France. Que les gilets jaunes aient des revendications, pas de problèmes, mais ça a pris tellement d’ampleur qu’on en parle maintenant à l’étranger et ça prend toujours beaucoup de temps pour redresser l’image, l’impact sera dans la durée.
On a eu des clients inquiets samedi dernier car il y avait des blocages à l’aéroport. Mais pour le moment, on continue à travailler. C’est surtout pour l’image de la destination que chaque samedi est catastrophique... "
Pascal Bonamy, chef à La Colombe à Hyères (Var) : “Ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est de ne pas avoir la marchandise pour les fêtes” :
“En province, on n’est pas les plus mal lotis, mais chez les fournisseurs, il y a des rayons impactés, tous les produits ne sont pas livrés. J’ai chargé un peu plus en prévision, les produits qui ont un peu de DLC, j’ai pris, j’ai anticipé d’une semaine par rapport à d’habitude. Ce qui m’inquiète aujourd’hui, c’est de ne pas avoir la marchandise pour les fêtes. On a des repas de fin d’année, des gros services prévus, des commandes traiteur, on ne peut pas passer à côtés des fêtes.”
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Publié par Marie TABACCHI