Michelin 2013 : Hervé Rodriguez, entre malentendu et bonheur

Boulogne-Billancourt (92) Après une série de quiproquos, le chef du restaurant MaSa obtient confirmation de l'obtention de son étoile et peut poursuivre la réalisation de son rêve.

Publié le 27 mars 2013 à 12:05

Le chef a d'abord entendu la rumeur des nouveaux étoilés Michelin circuler sur le web, sans que son nom ne figure sur la liste. Le 13 février au soir, Hervé Rodriguez raconte : "Le restaurant était plein à craquer et je reçois plein de messages de félicitations pour l'étoile. C'était assez irréaliste comme situation, on ne savait pas où on en était. Il faut se rendre compte que ça affecte, on est tous des passionnés de notre métier et l'étoile, ça reste un graal. Quand j'ai lu dans les journaux la liste officielle, j'ai ressenti une grande joie et en même temps, j'ai eu l'impression de ne pas avoir vécu la nouvelle à sa juste valeur."

L'annonce et les émotions passées, Hervé Rodriguez pense à sa clientèle et le plaisir que la nouvelle lui procure : "Je réalise aussi qu'avec l'étoile, il n'y a plus besoin de se justifier de quoi que ce soit, il faut le vivre pour le croire. Aussi, je prends l'étoile comme un cadeau pour réaliser mon rêve, celui de faire un bon restaurant."

Nouveau décor et nouvelle carte

"C'est un journaliste du Progrès qui m'avait donné le nom de manipulateur de saveurs il y a quelques années, j'ai gardé l'idée", confie le chef étoilé. Hervé et Sophie Rodriguez commencent à envisager le nouveau décor du restaurant après un an d'ouverture.
"On ne savait pas trop quand on est arrivé. On a voulu se donner le temps et observer la clientèle", raconte-t-il. Le chef veut un lieu qui ait une identité et à la fois qui leur ressemble avec Sophie. "Les restaurants qui proposent une bonne cuisine, il y en a beaucoup. Qu'est-ce qui fait la différence entre tous ? L'accueil, le sourire et l'ambiance qu'on va y créer", déclare Hervé Rodriguez.

Pour cela, rendez-vous en septembre. Côté carte, la forme a beaucoup évolué en un an, " en écoutant les clients et en prenant en compte la façon dont ils réagissent à ce qu'on leur propose". La carte change toutes les semaines et parfois plus, s'adaptant aux produits que le chef reçoit. Les menus dégustations à quatre ou six plats fonctionnent très bien mais il y a tout de même eu des réticents à l'idée qu'on leur impose des plats. C'est pour cela qu'Hervé et Sophie Rodriguez ont redonné un choix à la carte, deux entrées, deux plats et deux desserts. "Il y a toujours une clientèle qui souhaite avoir un support", précise Sophie Rodriguez, c'est effectivement ce qui s'appelle écouter ses clients.


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Publié par Caroline MIGNOT



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