Métropole, un développement patrimonial diversifié et mesuré à Lyon

Avec l'ouverture de deux hôtels prévue en 2013, le groupe devient un interlocuteur important pour la ville qui poursuit ses ambitions de développement du secteur hôtelier.

Publié le 22 août 2012 à 19:09
La ville de Lyon prévoit l'ouverture de 3 000 chambres pour 2012 et 2013. Dans ce contexte, le groupe Métropole ouvrira 2 hôtels en septembre et novembre 2013. Avec 21 M € de CA HT, le groupe familial, propriétaire de 480 chambres à Lyon du 3 aux 5 étoiles mise autant sur son développement que sur les hommes qui en font partie. Aujourd'hui, les destinées du groupe Métropole sont entre les mains d'Eric Giorgi, patron de la holding hôtelière. L'histoire commence en 1978 avec Constant Giorgi, constructeur et promoteur immobilier. Son premier hôtel, l'hôtel des Congrès, un 2 étoiles de 138 chambres qui devient plus tard un 3 étoiles est confié à son fils aîné Gérard qui s'occupe de la gestion. Dans la foulée vont se succéder 2 autres hôtels positionnés différemment : un Spa de 2 500 m2 pour l'un et un espace Congrès, l'Espace Tête d'Or (indépendant aujourd'hui de la holding hôtelière) pour l'autre.

Spa Lyon Plage et Villa Florentine

Deux nouveaux projets s'inscrivent dans la deuxième phase, Lyon Ouest, un 3 étoiles de 102 chambres dans un style très féminin et une résidence hôtelière 4 étoiles de 57 appartements à proximité du Métropole. Pour le groupe, la première étape de la construction est fondamentale. En 1983, il construit le Métropole, un 3 étoiles de 120 chambres, passé 4 étoiles en 1990-1992, sur le terrain jouxtant un ancien club de tennis. Le groupe le rachète en 2004 pour créer le Spa Lyon Plage, un espace de 2 500 m2 doté d'infrastructures de sport les plus diverses : 3 courts de tennis, piscine olympique, piscine intérieure, salle cardio, salle fitness, 7 salles de soins, sans compter la toute nouvelle salle Iyashi avec cabine de flottaison, douche à effusion, baignoire à micro jets. Pour le rentabiliser, une carte de membre avec abonnement est créée. "1 000 membres en font partie et payent un abonnement annuel de 1 700 €", indique le patron du groupe qui déclare "gérer l'hôtel comme un hôtel resort, même si la gestion est plus délicate que pour un hôtel traditionnel ".

Mais c'est avec son troisième établissement, la Villa Florentine que le groupe acquiert sa notoriété à Lyon. Racheté en 1993, cet ancien couvent du XVIIe siècle avec une partie du XVe, est le coup de coeur de la famille. "Nous avons immédiatement été séduits par l'établissement, et sa vue imprenable sur Lyon depuis la colline de Fournière. En revanche, nous n'avions pas réalisé l'ampleur de l'investissement et les exigences d'un produit si haut de gamme", confie Eric Giorgi. L'investissement total a représenté environ 18 M € de travaux, pour 28 chambres ou suites réalisées en deux tranches. Si la Villa Forentina, n'est pas l'hôtel le plus rentable, elle est néanmoins le fleuron du groupe et de la ville. Classée 5 étoiles, membre de la collection Relais et Châteaux, c'est le premier hôtel de charme lyonnais avec restaurant étoilé tenu par Davy Tissot, "en quête de sa 2e étoile", ajoute Eric Giorgi.

Nouvelle organisation du groupe 

Désormais, en comptant l'ouverture prochaine du Lyon ouest, "notre groupe est à la tête de 480 chambres sur Lyon, et gère 250 emplois, ce qui commence à compter pour les acteurs locaux", déclare avec une certaine fierté Eric Giorgi. Pourtant, indépendamment du développement, ce qui l'a surtout occupé ces derniers mois, c'est la nouvelle organisation du groupe : "Nous avions besoin de nous doter des mêmes outils que nos collègues appartenant aux chaînes intégrées. J'ai donc recruté un directeur général Michel Lecomte, un homme venant de groupes à la dimension internationale, dont la mission a été de mettre en place tous les outils et les éléments essentiels pour structurer notre développement : une centrale de réservation interne et des départements spécialisés. [Finance et contrôle de gestion, yield management, commercial, information et communication N.D.L.R]"

Aujourd'hui, Eric Giorgi possède une vision claire de sa stratégie : "Poursuivre notre développement par la construction ou le rachat de nouveaux établissements, de préférence de niveau 3 étoiles, même si nous avons un hôtel 5 étoiles dans le groupe. Mais le modèle économique et la rentabilité sont loin d'être identiques. Avec un EBE à 30 ou 40 % dans le 3 étoiles contre 15 à 20 % dans le 5 étoiles, on n'est pas sur le même modèle", dit-il, précisant que la Villa représente surtout l'image du groupe. D'autres projets sont en cours en Rhône-Alpes, peut-être même à Lyon, " où il reste de la place", dit-il, mais aussi dans des villes limitrophes comme Bale, Zurich, ou Lausanne mais toujours en centre-ville." Après les efforts de restructuration, le p.d-g. souhaite ouvrir un nouveau chantier en interne, la formation cette fois, en s'appuyant sur son équipe de direction et sur le style de management mis en place : "Il nous faut encore améliorer l'accueil et le service au client, pour être classé enfin parmi les meilleurs", ajoute-t-il. Un message qui devrait être bien compris en interne.

Publié par Évelyne de Bast



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