Ce sont principalement les grands dossiers de la profession qui ont été abordés, lundi 1er juin, lors de l'assemblée générale annuelle de l'Umih 62. Pour en discuter, deux élus nationaux ont répondu à l'invitation. Hubert Jan, président d'Umih Restauration, qui s'est réjoui du nouveau cahier des charges du Fait Maison. Ce label devait être « clarifié ». Le « chantier a été remis sur le métier grâce à l'Umih et nous avons eu la chance d'avoir une ministre qui a été au chevet et à l'écoute de notre secteur » (…) « Je n'ai pas l'habitude de faire des commentaires sur nos politiques, mais je ne peux pas m'empêcher de vous dire que nous allons réellement regretter le départ de Carole Delga ». Le satisfecit porte aussi, bien sûr, sur la volonté de la ministre à mettre en place en le statut d'artisan cuisinier. Pour Hubert Jan, fervent partisan de l'inscription des cuisiniers à la chambre des métiers, la restauration va désormais bénéficier d'une véritable lisibilité, "profitables à tous", aux professionnels comme aux consommateurs. « Le fait maison identifie un plat, le titre de Maître Restaurateur un établissement et l'artisan cuisinier, l'acte de cuisiner». Concernant l'affichage des résultats des contrôles d'hygiène, le dirigeant syndical a réaffirmé son opposition totale au dispositif. Quant aux allergènes, Hubert jan conseille d'utiliser le document établi par le rue d'Anjou. « Il faut répondre techniquement. Nous avons mis en place un outil. Il vous suffit de cocher les produits en fonction de vos plats et vous mettez ce document à la disposition de vos clients. De toute façon, pour une fois, ce ne sont pas les indépendants qui seront contrôlés dans un premier temps mais les établissements de chaînes » sourit le finistérien. Thierry Grégoire, président national des saisonniers et président de la région Umih Nord-Pas de Calais, ne décolère pas contre la maire de Lille, Martine Aubry, qui a restreint les horaires d'ouvertures des bars de nuit. Mesure qui a été attaquée par l'Umih et le Sneg and Co. Thierry Grégoire dénonce également un « acharnement » des pouvoirs publics dans sa région contre les discothèques et autres établissements de nuit. « Que veut la nouvelle préfète, s'interroge-t-il, fermer tous les établissements ? Si c'est de la loi stricto sensu dont il s'agit, qu'elle nous le dise, car bon nombre d'associations sont réellement hors des clous et c'est à elles qu'il faudrait s'attaquer en premier ». Egalement porte parole de la commission sociale de la rue d'Anjou, Thierry Grégoire ne cache pas son inquiétude : « les entreprises vont mal et elles n'ont plus rien en poche. Que voulez-vous négocier dans ces conditions ? ». Quand au régime de santé de la branche, « nous devons tout faire pour le préserver. Il est extrêmement favorable pour l'entreprise et le salarié. Ne croyez pas les assureurs qui vont vous vendre des produits qui ne sont pas adaptés. Sachez que nous allons mettre dans la balance de nouveaux avantages. Surtout, attendez, n'écoutez pas le chant des sirènes » martèle-t-il. Quant au président de l'Umih 62, Régis Florin, son message a été un appel au tourisme et à une organisation concertée. La prolifération des locations d'appartements meublés créent une véritable concurrence déloyale, y compris dans son département. Tous les hébergements marchands doivent répondre aux mêmes règles. En revanche, « c'est tous ensemble que nous devons avancer. Notre département offre une grande richesse touristique : tourisme de mémoire, culturel, de croisière, d'affaires… Nous devons être des ambassadeurs de l'accueil ». Nécessaire aussi à ses yeux : la préservation des bistrots. « Pour l'équilibre et l'harmonie des territoires, il faut stopper l'hémorragie des cafés qui ferment ». Compliqué.
Publié par Sylvie SOUBES