Sans même s'en rendre compte, de nombreux chefs d'entreprise imposent des rythmes difficiles ou une forte tension à leurs équipes. Pris par la pression de la gestion de leur activité au quotidien, ils ne prennent souvent pas le temps de fixer et d'expliquer la stratégie ou de valoriser le travail réalisé. Le mangement ne leur paraît pas toujours comme une priorité. Or, aujourd'hui, la jeune génération attend davantage de communication et de reconnaissance. Une attitude trop autoritaire ou trop exigeante risque donc de casser la motivation des salariés, d'accroître le turnover et, au final, de peser sur les performances économiques de l'entreprise. Voici quelques erreurs à identifier pour changer sa façon de faire.
• Transmettre son stress. Un manager qui se laisse envahir par le stress le transmettra ainsi inévitablement à ses équipes. Une bonne gestion de ses émotions commence par une prise de conscience des moments où l'on ne parvient plus à se contrôler. Dans ce cas, mieux vaut prendre le temps de se reprendre avant de dire des choses définitives ou d'émettre des critiques injustes. Si le sentiment d'être débordé se répète trop souvent, peut être faut il réfléchir à une autre organisation ou encore à déléguer certaines tâches.
• Vouloir tout maîtriser. Trop souvent un chef d'entreprise pense pouvoir tout contrôler dans les moindres détails. Il vise la perfection et l'exige de ses équipes en fixant, par exemple, des objectifs peu réalistes. Cette pression permanente s'avère contre-productive et démobilise les salariés. Même si le manager doit garder une posture de dirigeant, il est par moments nécessaire d'impliquer ses collaborateurs dans certaines décisions et leur déléguer des missions précises et réalisables. Cette ouverture favorise un climat de confiance et encourage la créativité et le sens de l'initiative. Plus humain et plus proche, le chef d'entreprise n'en sera pas moins respecté. Enfin, il faut éviter le contrôle type 'gendarme' en relevant systématiquement les temps de pause ou les horaires.
• Diviser pour régner. Par simple réflexe ou par crainte, certains managers nouent des relations privilégiées avec quelques salariés qui partagent leurs opinions ou qui ne remettent jamais en cause leur autorité. Cette différence de traitement peut créer des rivalités et des clans au sein de l'équipe. Une situation dangereuse et vite incontrôlable. Organiser régulièrement des réunions collectives afin que chacun puisse avoir le même niveau d'information garantit la cohésion et encourage un esprit de solidarité.
• Manquer à sa parole. Pour être suivi et respecté, le manager doit être cohérent. Rien de pire que les promesses non tenues : un chef d'entreprise qui se dit prêt à former ou aider un nouveau salarié mais ne se montre jamais disponible ; un manager qui promet une augmentation de salaire sans jamais la concrétiser, ou encore qui s'engage à recruter sans mesurer les conséquences de son investissement. A contrario, la constance et la justesse de son attitude nourrissent l'estime et la confiance des salariés.
• Se montrer autoritaire. Pas toujours facile de montrer son autorité sans tomber dans l'autoritarisme. Pourtant, face aux jeunes générations, cette distinction est nécessaire. L'autorité sera d'autant plus respectée si elle est comprise et juste. Afin d'éviter de créer une distance difficile à rattraper ou, pire, un rejet de ses équipes, il est donc important de rester à l'écoute et de communiquer le plus possible. Un manager qui refuse systématiquement les suggestions ou les remarques de ses salariés ne pourra pas faire évoluer les compétences ou l'organisation de son entreprise. De même, il est essentiel de faire un retour sur le travail réalisé. Sinon, comment un collaborateur peut il savoir s'il est dans la bonne direction ou ce qu'il doit améliorer ? Et si tout va bien, une simple marque de reconnaissance ou de remerciement sera très appréciée.
Publié par Valérie Meursault