Chèques-vacances : un outil de fidélisation réel pour l'hôtellerie et la restauration, estime Jean-Marie Attard

Jean-Marie Attard, président de l'Umih 65 et vice-président des saisonniers de l'Umih, est intervenu la semaine dernière au titre de la CGPME à Planète PME à Paris, aux côtés de Philippe Robert, Responsable marché petites entreprises au sein de l'Agence nationale pour les chèques-vacances. Pour Jean-Marie Attard, les chèques-vacances représentent un outil de fidélisation des salariés à saisir absolument.

Publié le 05 juillet 2012 à 18:19
Vous êtes très favorable à ce dispositif et à plusieurs titres, je crois ?

Jean-Marie Attard : C'est quelque chose auquel nous tenions beaucoup dans la branche. Jean-François Serazin, qui était le prédécesseur de Thierry Grégoire à la tête des saisonniers de l'Umih, a été le premier à travailler sur ce dossier et il a énormément oeuvré pour sa mise en place. Les Chèques-Vacances, nous les connaissons en tant que réceptifs. La plupart des restaurants et des hôtels les prend. La loi du 22 juillet 2009 sur le développement et la modernisation des services touristiques comporte un volet qui a modifié le régime Chèques-Vacances pour permettre sa diffusion auprès des entreprises de moins de 50 salariés et qui n'ont pas de Comité d'Entreprise. Ce volet a permis la fin d'une inégalité entre les salariés des entreprises de moins de 50 et celles de plus de 50 salariés. Pour les petites entreprises, cette ouverture s'inscrit comme un moyen de fidélisation supplémentaire des salariés.

Dans quelles proportions  ?

J.-M. A. : Les Chèques-Vacances s'adressent à une clientèle nationale et joue sur la dynamisation du secteur touristique. Ensuite, pour l'entreprise, c'est un outil fiscalement et socialement avantageux, simple et adaptable. Les chefs d'entreprises peuvent en bénéficier eux-mêmes. Pour le salarié, c'est un pouvoir d'achat renforcé pour les vacances, les loisirs, pour lui et sa famille. 170 000 professionnels du tourisme l'acceptent. Le principe porte sur un co-finacement employeur et salariés. La dotation peut s'élever jusqu'à 500 euros avec une participation variable de l'employeur de 250 à 400 euros en fonction du salaire du salarié. Tous les salariés peuvent bénéficier du dispositif, y compris les saisonniers. Je le répète, dans notre branche, c'est un réel outil de fidélisation pour nos salariés.

Pourquoi votre présence à Planète PME ?

J.-M. A. : Le président de l'Agence nationale des Chèques-Vacances est également maire de Lourdes. Cela fait plusieurs années que je suis sensibilisé à ce dispositif en tant que réceptif. L'ANCV vient de signer un protocole d'accord avec la CGPME qui formalise l'ambition des deux organisations de diffuser les Chèques-Vacances à plus grande échelle auprès des petites entreprises. L'Umih, qui fait partie du réseau des partenaires de l'ANCV doit également ratifier prochainement une convention avec l'agence. Je voudrais rajouter quelque chose que l'on connaît peu mais qui a son importance. Aujourd'hui, l'ANCV peut aussi aider les professionnels du tourisme dans le cadre de financements en matière d'accessibilité notamment. Dès lors que l'entreprise est conventionnée ANCV et que le dossier porte sur le tourisme social, elle est éligible à des aides sous formes de prêts.

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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